Mondial de l’auto : comment la voiture accélère sa transformation écologique

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Written By MilleniumRc

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Mini-voitures électriques, véhicules photovoltaïques, spécialistes de l’hydrogène : le Mondial de l’auto, qui se déroule à Paris du 17 au 23 octobre, est un témoin de son temps. Une tendance qui doit beaucoup à la décision prise par le Parlement européen en juin : une interdiction pure et simple de la vente de véhicules thermiques neufs aux particuliers à partir de 2035. Conséquence : à cette date, la part des moteurs électriques devrait augmenter de 24 % par an en Europe, selon le cabinet de conseil EY-Partheron. Avec un défi de taille : la mise en place de 65 millions de chargeurs, sachant qu’il n’en reste aujourd’hui que… 410 000, selon les calculs de l’Observatoire européen des carburants alternatifs.

De son côté, la Fédération européenne des transports et de l’environnement a publié en juin une étude sur la valeur marchande potentielle de six constructeurs automobiles européens : Volkswagen, Stellantis (ex-Peugeot-Citroën), Toyota, Mercedes, BMW et Volvo. Il augmenterait de… 800 milliards d’euros s’ils accéléraient la transition vers le 100 % électrique dans les dix prochaines années. En conséquence, le cours de leur action a augmenté de 316 %.

Entre obligation réglementaire et perspectives de rentabilité, les constructeurs accélèrent leur conversion. Renault et Ford ont ainsi séparé leurs activités. Ford Model-e pour connecter les véhicules à énergie nouvelle ; Ampère sera l’entité de Renault pour les véhicules électriques, et les moteurs thermiques et hybrides reviendront à Horse, où Geely et Aramco devraient détenir la majorité du capital.

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Portées par l’offre de nouveaux modèles et la hausse des prix chez les distributeurs, les ventes de voitures électriques explosent et alimentent déjà le marché de la rechange, qui représente 10 % des transactions d’Aramisauto. « Nous avons constaté un pic de demande durant la semaine du 6 au 12 mars, alors que la consommation de carburant augmentait », explique Marie Laloy, directrice des services marketing et distributeurs. En août, la demande a encore augmenté de 61 % pour les véhicules électriques et de 38 % pour les hybrides. jusqu’en août 2021 « 

C’est dans cet esprit que Citroën a conçu Oli. Cette voiture électrique familiale, d’une autonomie de 400 kilomètres, utilise des matériaux recyclés et recyclés tout en recherchant la simplicité pour faciliter la réparation, la mise à niveau et la personnalisation. Objectif déclaré : le transmettre « comme neuf » à plusieurs propriétaires successifs ou à plusieurs générations.

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Pour s’adapter à la flambée des prix de l’énergie et faciliter la recharge des batteries, certains constructeurs équipent leurs modèles de panneaux photovoltaïques. Le néerlandais Lightyear a dévoilé sa première voiture de série équipée de cinq mètres carrés de panneaux solaires et de quatre moteurs électriques d’une autonomie de 710 kilomètres. Toyota propose un toit photovoltaïque en option sur son premier SUV 100% électrique, similaire à la Prius hybride. Mercedes a équipé le toit de son prototype de luxe Vision EQXX de cellules photovoltaïques, qui a déjà effectué deux trajets de 1 200 km sur une seule charge de batterie. Plus abordable, Sion, conçu par une start-up allemande, est entièrement recouvert de panneaux solaires. Son concepteur, Sono Motors, prévoit d’en produire 260 000 d’ici 2030.

L’hydrogène est la seconde piste des constructeurs pour augmenter l’autonomie de leurs véhicules et réduire les temps de charge à quelques minutes. Toyota et Hyundai lancent déjà des modèles à pile à combustible. Stellantis en propose trois dans sa gamme utilitaire légère. BMW lance son premier modèle, le SUV iX5. « Nous nous sommes associés à Toyota pour produire la batterie dans notre hub de Munich », a déclaré Vincent Salimon, président du directoire de BMW France. Enfin, deux start-up françaises se sont récemment démarquées. NamX a conçu son SUV avec Pininfarina. Il est livré avec six capsules amovibles à la station-service, en plus du réservoir principal. Son lancement sur le marché est prévu pour 2025, en même temps que la berline haut de gamme Hopium qui a installé son usine et son centre de recherche à Douains, en Normandie.

Un Français sur deux prêt à l’autopartage

Pour réduire son empreinte écologique, le secteur automobile mise non seulement sur les nouvelles technologies mais aussi sur des services comme l’autopartage. Il est vrai qu’un Français sur deux se dit prêt à basculer vers ce mode de transport, et 28% souhaitent étendre cette offre, notamment les jeunes de moins de 24 ans (45%), selon une étude OpinionWay publiée en juillet. « C’est la solution parfaite pour les zones urbaines où la voiture est à l’arrêt 92 % du temps. Ce marché en Europe devrait tripler d’ici 2030 », estime Laurence Béchon, directrice des services de mobilité chez Mobilize, bras armé de Renault dans ce domaine. .

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L’entreprise propose actuellement deux solutions différentes : Zity, autopartage en libre-service pour les grandes villes ; Mobilize Share, pour les villes moyennes en boucle fermée (le véhicule doit retourner en gare). En France, la franchise a été attribuée à 500 concessionnaires, au plus près des besoins des collectivités et des entreprises. Ikea, Leroy Merlin et Ouest-France l’utilisent pour leurs salariés.

Au total, 20 000 véhicules sont utilisés par les entreprises en autopartage, tous opérateurs confondus, auxquels s’ajoutent 11 550 voitures grand public. Volume encore faible par rapport aux 30 000 voitures disponibles en Allemagne, où le concept a été introduit dans les années 1980. Sans oublier la Suisse, « où tout a commencé dix ans plus tôt et où toutes les communes de plus de 10 000 habitants sont désormais équipées », souligne Laurence Béchon.

Fin 2023, Mobilize présentera le Duo, un fauteuil roulant électrique conçu pour être partagé, connecté et facilement réparable. Il sera en concurrence directe avec Circle, dont les batteries sont remplaçables – comme les scooters. « Un avantage pour les opérateurs qui évitent les coûts d’investissement astronomiques des bornes, la prise en charge du véhicule et l’immobilisation dans les six ou huit heures suivant la recharge », explique Eric Boullier, son fondateur. Entre chaque trajet, une décontamination s’effectuera par échange d’air – un avantage à l’ère des épidémies – et les capteurs permettront de savoir si la voiture a des déchets dégradés ou dégradés. Vendus à des stations de location sans stations comme Lime ou Bolt, 2 000 exemplaires de Circle seront livrés à Paris fin 2023 puis disponibles à Munich et Berlin.

Dans les zones moins denses, des plateformes comme Getaround mettent en relation des personnes qui souhaitent louer une voiture comme Airbnb. Grâce à l’installation de la boîte de transfert de clés, le service a connu une accélération significative en 2016. « L’économie du partage, c’est aussi le partage vert », assure Simon Baldeyrou, PDG de Getaround. En effet, une voiture partagée remplacerait quatre véhicules individuels, selon l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Ce qui sur l’ensemble de la France permettrait d’économiser 40% de CO2 et 52 millions de kilomètres. Plus de mille fois autour de la Terre !

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