Mondial de Paris : la banque veut (vraiment) être vendeur de voitures

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Written By MilleniumRc

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Au Mondial de l’Auto, plusieurs grands groupes bancaires exposent leurs nouvelles solutions de financement de la mobilité, de la location à l’abonnement, directement accessibles en agence.

Le Mondial de l’Auto 2022, c’est aussi le Mondial de la Banque. BNP Paribas, Crédit Agricole, Caisse d’Epargne, tous veulent capter ces clients qui n’achètent plus de voiture, mais la louent pour une heure, quelques mois ou plusieurs années. Et ainsi devenir des géants de la mobilité électrique.

De nouvelles offres de mobilité

Dans le hall 4 du Mondial de l’Auto de Paris, qui se déroule jusqu’à dimanche, le Crédit Agricole expose une Tesla Model Y ou un modèle du constructeur vietnamien Vinfast ou encore une Fisker Ocean. La banque s’offre 500 mètres carrés de stand, aux côtés de DS, Jeep ou Peugeot. C’est tout simplement le deuxième stand le plus important au monde derrière Dacia.

BNP Paribas est également présent, via sa filiale Arval, sera présent dans le Hall 3, quelques jours seulement après que le directeur général délégué Thierry Laborde « a placé la mobilité au cœur de nos projets de développement », via le nouveau plan stratégique du groupe, GTS 2025 .

Les banques ont accompagné le développement de l’automobile presque toujours, travaillant pour aider à financer les achats de voitures. Mais avec l’évolution des usages (location longue durée, sans engagement, voiture électrique), ils adaptent leur offre.

Avec la voiture électrique, les clients préfèrent louer

Les clients contractent de moins en moins de crédit traditionnel, n’achètent plus forcément une voiture à vie. L’an dernier, selon les chiffres du cabinet C-Ways, le leasing représentait 47,2% des financements des particuliers pour l’achat de voitures neuves. Ce chiffre n’était que de 21 % en 2015.

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L’électrique semble accélérer ce phénomène : les clients préfèrent louer leur voiture pendant deux ou trois ans car la valeur de revente à l’issue de cette période est encore difficile à évaluer. La technologie s’améliore constamment, la durée de vie de la batterie aussi, et les clients attendent de meilleurs retours sur la durée de vie du véhicule. « On ne connaît pas très bien la valeur résiduelle de la voiture électrique aujourd’hui, explique Stéphane Priami, directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance – CACF la filiale dédiée au crédit à la consommation de la banque – et directeur général adjoint de Crédit Agricole SA. Les clients préfèrent donc louer ». Cela permet également aux banques de vendre parallèlement à d’autres services.

Abonnement, leasing à moins de 100 euros

A côté de ses activités traditionnelles de location de flottes pour les professionnels, le Crédit Agricole entend proposer via son réseau la location longue durée de véhicules, mais aussi une offre de voitures électriques neuves et d’occasion à moins de 100 euros destinées notamment aux Français touchés par les ZFE, via sa filiale Sofinco. Et pourquoi pas même demain des services d’abonnement. « L’un des phénomènes majeurs qui affectent le secteur de la mobilité est celui de l’usage, poursuit Stéphane Priami. De plus en plus de clients ne souhaitent plus posséder une voiture, mais en utiliser une quand ils en ont besoin.

Si elles travaillent sur ce sujet de la mobilité électrique depuis plusieurs années, les banques veulent clairement accélérer. BNP Paribas va donc lancer l’année prochaine une plateforme d’acquisition de voitures neuves et d’occasion. Elle ciblera dans un premier temps les clients de ses agences françaises. La filiale de CA Sofinco a mis son offre sur le marché le 14 octobre à moins de 100 euros pour une voiture électrique.

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En 2025, Crédit Agricole Consumer Finance prévoit de réaliser 50 % de son chiffre d’affaires grâce à la mobilité. BNP Paribas a pour objectif d’augmenter de 1 milliard ses revenus issus de la mobilité. Cela porterait le chiffre d’affaires de la banque dans ce secteur à 3 milliards d’euros d’ici 2025.