Nice : Nous embarquons à bord du Götheborg, « le plus gros navire de…

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Ce sont les fameux trois maîtres, maigres comme un oiseau mais pas le Bel Espoir II auquel Hugues Aufray fait référence dans sa chanson. C’est Götheborg, 47,54 m de long et 10,84 m de large. En d’autres termes, « le plus grand voilier en bois du monde ».

Cette reconstitution d’un navire de la Compagnie suédoise des Indes orientales du XVIIIe siècle a effectué la traversée historique de la Suède à Shanghai. Sur ses traces cette réplique unique, partie de Götheborg début juin, fait escale à Helsinki, Londres ou encore Malaga puis Nice, le temps d’un week-end. A cette occasion, 20 Minutes a démarré et traversé « plus de 250 ans » d’expérience.

« On peut naviguer à la voile sans consommer de gasoil »

« Le but de ce voyage est aussi de vous rappeler qu’on peut naviguer sans utiliser de diesel, qu’on peut avoir un navire de 1 200 tonnes qui transporte des messages sans avoir à aller loin avec des moteurs », a rappelé la deuxième personne. , Kenan Jaouen. Ce Français était l’un des trois officiers les plus en charge de l’équipage des navires venus du monde entier. Il ajoute : « Tout est fait comme au 18e siècle, le vrai bois est partout. Le mât est composé de dix-huit arbres réunis à chaque fois. Le reste est aussi en fibres naturelles, à savoir le chanvre pour les cordages, le lin pour les voiles. , cousu main. » Plus de 1 600 m2 de voiles sont hissées, le même volume est en cale sans compter ce qui peut aussi être produit.

Ce travail a été réalisé par Aurélien, 24 ans. Il embarque à Malaga et restera jusqu’à Barcelone où le navire passera l’hiver avant de repartir vers l’Asie. Comme le second capitaine, mais aussi comme plusieurs autres membres de l’équipage, il navigue avec Hermione et souhaite travailler sur « les trois maîtres ». « C’est ma passion », s’exclame-t-il. Ici, j’entretiens, répare et fabrique des voiles avec des matériaux traditionnels en plus d’aider à l’entretien du navire. On s’est alors rendu compte qu’à ce moment-là, tout fonctionnait parfaitement. La logique, et parfois le bon sens, est ce qui me manque ces jours-ci. »

80 membres dans l’équipage

Dans la tâche des marins, il arrive aussi qu’ils doivent monter en haut du mât. C’est ce qu’aime Camille, 28 ans. Il a trouvé « incroyable de déplacer un objet aussi gros avec juste la force humaine dessus ». Astrid, 31 ans, acquiesce : « C’est tellement bouleversant qu’on ne peut rien faire tout seul. Historiquement, c’est excitant parce qu’on revient à l’essentiel. Pour que les manœuvres fonctionnent, il faut travailler ensemble. Ça crée une bonne ambiance. »

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Au total, ce sont 80 équipages entre professionnels, bénévoles, et ceux qui veulent apprendre, que l’on appelle « matelot de pont ». Parmi eux, Philippe, 49 ans, qui « aime la mer ». Ce qui l’a le plus impressionné, ce sont les « très grosses cordes », recouvertes de bitume, et « une poulie en bois très simple par rapport à celles réalisées aujourd’hui », a-t-il souligné avant d’écouter les consignes du capitaine.

Un « meilleur monde »

Et pour naviguer « en condition », hommes et femmes à bord arborent fièrement les habits d’autrefois. Kenan Jaouen, chapeau « tricorne » en feutre de laine sur la tête et collants blancs aux pieds, explique : « Je voulais expérimenter au plus près les capitaines de l’époque pour mieux comprendre comment ils faisaient mon métier. , il s’est plongé « dans le livre » pour obtenir « le maximum d’informations », « étudier la météo et savoir se rendre d’un point A à un point B grâce au vent ».

Il conclut : « J’ai longtemps navigué dans la marine marchande et nous avons passé beaucoup de temps à transporter des marchandises parfois inutiles. A travers ce voyage, je veux qu’on comprenne qu’on peut inventer beaucoup de choses grâce à la technologie, mais les mâts et les voiles ça a été possible de transporter des tonnes de marchandises pendant des siècles et que nous pouvons avoir un monde meilleur de cette façon. Une fois en Chine, le passionné veut pouvoir continuer à naviguer avec Götheberg.

Götheberg est à Nice jusqu’au 3 octobre puis repart pour Monaco jusqu’au 6. Il est possible de lui rendre visite de 14h00 à 20h00. Tarif adulte 15 euros. Pour les enfants, 7,50 euros.

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