« Nous sommes la cinquième roue du carrosse » : pourquoi des concessions…

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Written By MilleniumRc

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Publié le 15 janvier 2023 à 12h31 Source : JT 20h NOUS

Publié le 15 janvier 2023 à 12h31

Le marché des voitures neuves a vécu une année noire en 2022.Le marché a reculé de 7,83%, frappé de plein fouet par les difficultés de livraison et les pénuries de puces électroniques.Une situation difficile à vivre pour les concessionnaires.

Le marché des voitures neuves a connu une année noire en 2022.

Le marché a reculé de 7,83%, durement touché par les difficultés de livraison et les pénuries de puces électroniques.

Une situation difficile pour les concessionnaires.

En France, pour avoir une voiture neuve, il faut parfois attendre plusieurs mois. Le marché a connu une année noire en 2022, avec une baisse des ventes de 7,83 %. Il faut dire que le secteur a été durement touché par une succession de crises, et notamment des pénuries de puces électriques et des difficultés de livraison faute de chauffeurs. Depuis l’automne dernier, par exemple, des centaines de Citroën C5 et de Peugeot 5008 s’accumulent à la sortie de l’usine Stallantis de Rennes, en Ille-et-Vilaine.

Le constructeur ne parvient pas à trouver suffisamment de transporteurs pour expédier ses voitures. Sur les 400 produits chaque jour, 25 à 50 d’entre eux rencontrent des problèmes de livraison.

Des crises qui se cumulent

La situation découle notamment de la crise du Covid-19. Pendant les confinements, faute d’entretien suffisant de la part de nombreux transporteurs, la flotte de camions s’est considérablement réduite. De plus, les entreprises font face à une pénurie de chauffeurs routiers, et peinent à recruter. Un manque de main-d’œuvre qui devrait encore s’aggraver dans les mois à venir avec les départs à la retraite et le manque de chauffeurs étrangers, dont beaucoup viennent des pays de l’Est et qui sont moins nombreux depuis le début de la guerre en Ukraine.

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Des crises qui « s’additionnent » explique à l’AFP François Roudier, responsable de la communication de la Plateforme automobile (PFA), qui représente les constructeurs et équipementiers. Il énumère les différents problèmes qui affligent le secteur : « Disponibilité des composants électroniques, difficultés de livraison des véhicules dues au manque de chauffeurs, qui se sont aggravées avec la guerre en Ukraine, hausse du coût des matériaux et carburant hors de prix ».

Une situation qui pèse sur les concessionnaires automobiles et les garages, qui peinent à se faire livrer. Pour maintenir son activité, un établissement d’Ille-et-Vilaine, visité par les équipes du 20H dans le reportage en tête de cet article, a été contraint de se tourner vers le marché de l’occasion, faute de voitures neuves à vendre. « On a des délais monstrueux avec parfois plus d’un an pour avoir un véhicule (neuf, ndlr) », déplore Vincent Lalouette, gérant du garage Top à Saint-Armel qui, en tant que concessionnaire ne dépendant d’aucune marque, se considère comme « la sellette d’attelage » qui « passe après tout le monde ».

Petite éclaircie tout de même, la situation pourrait bientôt se débloquer, notamment dans l’usine Stellantis de Rennes. Le groupe entend renforcer le transport ferroviaire pour acheminer ses voitures et espère revenir à la normale d’ici fin mars.

TF1 | Reportage Julien Roux, Kevin Gaignoux, Xavier Baumel

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