A l’occasion de la cérémonie de voeux pour le centre hospitalier d’Alençon-Mamers, jeudi 12 janvier, le directeur a présenté les projets et défis qui attendent l’établissement en 2023.
Par Romaric Larue
Écrit le 12 mars, 22 h. 13h30
Des travaux « sans attendre le nouvel hôpital »
mis à jour le 13 janv. 23 à 13:17
Quand on parle du centre hospitalier intercommunal d’Alençon-Mamers (Chicam), on parle souvent du nouvel hôpital. L’ambitieux projet estimé à 140 M€ a été logiquement abordé jeudi 12 janvier lors de la cérémonie des vœux de Chicam.
Alors que le placement a été officialisé il y a quelques semaines, Christophe Mazin, directeur de Chicam, a annoncé la prochaine étape du dossier : la mise en place de groupes de travail utilisateurs. « Cette phase de consultation est une étape importante du projet », a-t-il déclaré. « Il sera mis en place au printemps autour d’un point haut. »
Mais jusqu’à la construction du futur établissement hospitalier entre Alençon et Condé-sur-Sarthe, en 2028/2029, pas question de rester passif.
Réorganisation des urgences
« Sans attendre le nouvel hôpital », un programme de travaux « riche et dense » est prévu en 2023 sur le site actuel : rénovation des urgences, du service d’hémodialyse, dentisterie avec « quatre nouveaux fauteuils dentaires » et même pédiatrie avec une réorganisation pour « améliorer l’accueil des urgences ».
Il y aura aussi des travaux sur les ascenseurs et le système incendie du département de Mamers qui, comme le rappelait le maire Frédéric Beauchef, ne fermera pas avec l’arrivée du futur hôpital d’Alençon.
Le deuxième défi cette année pour Chicam sera la gestion des urgences, où les conditions de travail sont régulièrement dénoncées par les soignants.
« Suite aux récentes tensions vécues à Noël », l’établissement va lancer un « plan d’action » pour restructurer le service avec un accent particulier sur le travail d’équipe. Une refonte « indispensable » aux yeux de Joaquim Pueyo, le maire d’Alençon.
Le Système de Service d’Accès aux Soins (SAS), créé par l’État, sera déployé au niveau national, et donc dans l’Orne, à l’été 2023. Il a pour objectif de désengorger les services d’urgences pour les patients qui pourraient être pris en charge en cabinet, domicile ou centre de santé.
Si « l’hôpital public va mal, avec une situation extrêmement tendue », a déploré Frédéric Beauchef, également président du directoire de Chicam, il s’est félicité de la suppression de la tarification à l’activité (T2A), annoncée en janvier par Emmanuel Macron.