Publié le 10 juillet 2022 à 14 h 01
Les chapeaux de paille tissés sont portés en Amérique du Sud depuis des milliers d’années. Mais c’est en Equateur que les artisans fabriquent les meilleurs chapeaux, et c’est là que les Espagnols ont découvert le savoir-faire des producteurs locaux lors de la colonisation du pays au XVIe siècle. Le terme « Panama » est apparu dans la première moitié du 19e siècle, car la plupart des produits sud-américains exportés vers l’Europe, l’Amérique du Nord ou l’Asie passaient par le détroit de Panama. Lors de la construction du canal, des milliers d’ouvriers du monde entier ont débarqué et ont rapidement adopté cette casquette légère, respirante et protectrice. Théodore Roosevelt la portait lors de sa visite sur le site au tout début du XXe siècle. Depuis 1940, le panama est devenu un classique du vestiaire masculin. Humphrey Bogart, Orson Welles, Gary Cooper, Ernest Hemingway, Winston Churchill, Harry Truman, Paul Newman… la liste de ceux qui l’ont porté est longue, surtout à Hollywood. En 1974, le chapeau Panama passe à la postérité grâce à Robert Redford dans le film The Great Gatsby. Et depuis plusieurs décennies, Roland-Garros est au tournoi de tennis ce que le blanc est à Wimbledon, une institution. La marque Borsalino a imaginé la ligne que l’on connaît aujourd’hui, proche du fedora, en utilisant la fameuse paille équatorienne, si souple qu’elle peut se plier en valise ou en sac.
Matière La paille très fine utilisée pour le panama est récoltée puis tissée à la main par des artisans. Cette étape peut durer huit mois (le tissage n’est possible qu’à certaines heures de la journée), et il existe deux types de galon, la cuenca (en chevron) et la brisa (en carré). La tresse ajoutée à la fin est généralement en coton. Modèle : Panama, Lock & Co, crème, commode Beige, 310 euros.
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