Nous avions suivi régulièrement les COP climatiques jusqu’au dernier, 27º, et nous revoilà avec le COP 15 ! Bizarre! Il ne s’agit pas d’un doublon. C’est complémentaire. Il s’agit cette fois de préserver la diversité biologique.
C’est bien, nous avons aussi besoin de biodiversité dans l’agriculture, sinon de fertilité des sols. Nous ne verrions pas de décomposition de paille ou de minéralisation d’azote organique.
Curieusement, en agriculture, on se demande souvent si le sol est bien aéré, ni trop, ni trop peu. Et l’humidité est nécessaire, mais pas excessive. Nous n’avons pas besoin d’un voyage planétaire pour comprendre la vie qui nous entoure.
Je me demande si les protagonistes de cette COP sur la biodiversité ont bien mesuré son impact sur l’autre, le climat. Les organisateurs de la COP 15 préféreraient-ils les beaux voyages, la bonne bouffe et les bons hôtels aux visioconférences ?
Des délégations sont venues de 197 pays, représentés par plus de 5 000 participants. Ils auraient parcouru en moyenne 20 000 km, soit 10 000 allers-retours et 10 000 allers-retours, lors de ce voyage au Canada. Les avions consomment 3 litres de kérosène par passager aux 100 km. Chaque litre de kérosène consommé correspond à 3 kg de CO2 émis. J’ai risqué ce calcul, j’espère me tromper d’un ou deux zéros, car ce chiffre fait peur : lors de la COP 15, 9000 tonnes de CO2 ont été émises pour « servir » l’environnement, et ça rien que depuis l’avion ! Je vous laisse deviner quel sera l’impact de cette conférence sur le climat, entraînant encore quelques sécheresses, inondations et même tornades. La biodiversité n’existe pas sans un bon climat créé pour l’accueillir.
Nos responsables de l’environnement seraient-ils à ce point égarés dans la promotion de cette diversité qu’ils prônaient la protection de nombreux paniers, ravageurs des semis et redoutables prédateurs de petits animaux de petite taille, jeunes perdrix, faisans, canetons, campagnols ?
Ce ne sont pas ces milliers de tonnes de CO2 qui ont fait paniquer les thermomètres le 31 décembre : 15°C ici et 20°C chez nos voisins français ? Ces températures ne perturbent-elles pas l’hibernation des chauves-souris, hérissons et insectes, repos indispensable qu’ils disent vouloir protéger ? Les délégués ont donc bien fait de soutenir les agriculteurs, souvent accusés d’être presque seuls responsables de la perte de biodiversité !
Interrogé par M. Pascal Vrebos, le Président du Gouvernement wallon a déclaré : « Laissez la politique aux politiciens ». Le moment était mal choisi pour une telle déclaration à l’heure où de nouveaux scandales sont découverts (hé hé, eux aussi aiment les grands et beaux voyages).
A notre tour, nous proposons au Président et aux délégués de la COP 15 concernés de mettre au travail les agriculteurs qui ont déjà fait et continueront de faire des efforts pour mieux protéger l’environnement tout en assurant notre autonomie alimentaire.
Pour nous protéger, nous avons la chance d’avoir des ministres de l’agriculture de chez nous qui ont les pieds sur terre.
A la COP 15, nous avons fait construire un nouveau mur par des « éco-topistes », mais nous l’utilisons comme tremplin.
Bonne chance surtout aux jeunes agriculteurs.
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