Face à l’inflation du prix du permis de conduire depuis plusieurs années en France, le représentant de l’Indre, Nicolas Forissier propose une loi à l’Assemblée nationale permettant l’utilisation du CPF d’un parent pour financer le permis de conduire de son enfant.
Selon une enquête UFC Que Choisir de 2016, le coût moyen national d’un permis de conduire était de 1804 euros pour le coût complet de la formation sur la base de 35 heures de conduite. Forfait de 20 heures + 15 heures individuelles.
Il existe des différences géographiques importantes. Ainsi, dans le Nord, le prix d’un permis de conduire 35 heures en 2016 était de 1484 euros contre 2140 euros à Paris. Des prix qui ne cessent d’augmenter, les obligeant à changer leurs façons de se déplacer. Pas facile, surtout en milieu rural.
Depuis mars 2017, pour aider chacun à passer son permis de conduire et à en surmonter les frais, il est possible de le financer avec les points accumulés sur son Compte Personnel de Formation (CPF). Cependant, toutes les auto-écoles ne proposent pas ce type de financement.
Pour aider les jeunes de 16 à 24 ans à passer leur permis de conduire, Nicolas Forissier, député LR de l’Indre, propose de léguer le compte CPF des parents à leurs enfants pour leur permettre de financer leur permis de conduire. « Il s’agirait de renforcer l’efficacité du CPF, qui connaît certes un fort engouement, mais qui aujourd’hui ne profite pas à ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire les jeunes de 16 à 24 ans », précise-t-il dans son facture enregistrée. 29 novembre 2022.
« L’aide parentale, c’est environ 1.400 euros en moyenne au niveau national. Cela veut dire que ça pèse sur le budget familial », poursuit Nicolas Forissier au micro de France 3. Le député LR estime aussi que tout le monde n’a pas personnellement envie d’utiliser son CPF – un compte. . « On peut aussi avoir le sentiment qu’il sera plus utile pour aider ses propres enfants à obtenir ce permis de conduire pour avoir la liberté de se déplacer, notamment dans les zones rurales. »
L’auto-école solidaire de Romorantin voit ce projet de loi d’un bon œil. En période d’inflation et de hausse des prix du carburant, les prix des cours de conduite ont augmenté. Dans cette auto-école, beaucoup de leurs élèves utilisent leur compte CPF pour leurs cours de conduite. Payer son permis via son compte PCF « permet à de nombreux étudiants de le financer », selon l’auto-école. La variation à l’utilisation du compte CPF d’un parent pour son enfant serait donc bien vue.
Ce n’est pas le cas de toutes les auto-écoles. En effet, l’auto-école du Val de Loire était plutôt contre cette mesure qui leur apporterait « pas une population facile », selon leurs propres termes. Selon elle, le compte du CPF serait détourné et précise que ce projet de loi « part d’une bonne intention ».