L’extension de la « prime de réanimation » aux puéricultrices, le doublement de l’indemnisation des heures de nuit… alors que le secteur traverse une période très difficile, le ministre de la Santé a annoncé une nouvelle aide de 250 millions d’euros.
Le ministre de la Santé, François Braun, a reçu mercredi 2 novembre des pédiatres pour travailler sur l’avenir de ce secteur en grande difficulté en raison de conditions de travail insatisfaisantes et du manque d’effectifs.
Lors de la conférence de presse, Braun a annoncé la mise en place de nouvelles mesures, « d’une valeur d’environ 400 millions d’euros », pour résoudre les problèmes du secteur hospitalier, notamment les services pédiatriques. Cette enveloppe comprend les 150 millions d’aides annoncées en octobre pour les « services hospitaliers sous pression ».
En réponse à la « situation préoccupante » liée à l’épidémie de bronchiolite « inquiétante » qui frappe durement les hôpitaux, le ministre a promis de doubler le salaire de nuit de « tout le personnel hospitalier » d’ici le 31 mars et de prolonger la prime d’exercice de soins intensifs instaurée en janvier 2022, notamment pour les infirmières pédiatriques des services pédiatriques hospitaliers, qui en étaient auparavant exclues.
« Mesures non structurelles »
L’attribution de cette prime à ces salariés du service de pédiatrie faisait partie des demandes du chef du service de réanimation pédiatrique. M. Braun a également annoncé une prolongation des mesures mises en place cet été dans le cadre de la mission d’urgence, comme l’aide à la médecine de la ville et la réglementation médicale.
« Nous nous félicitons de ces évolutions », ont réagi les dirigeants du Collectif pédiatrique, qui alertent depuis deux semaines le Gouvernement sur une crise « sans précédent » de leurs services, particulièrement touchés par le manque d’effectifs. « Mais ce sont des mesures urgentes et non structurées » qui « n’empêcheront pas les soignants de fuir », a ajouté Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades, à l’Agence France-Presse. Nous attendons toujours la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans la crise que nous traversons.
Dans les hôpitaux d’Ile-de-France, les services de réanimation pédiatrique sont saturés, entraînant des transferts de patients.
« Nous en sommes désormais à 31 enfants transportés depuis la région Ile-de-France », en plein « pic » de l’épidémie de bronchiolite, a indiqué mardi M. Braun. Les familles de ces enfants transférés seront « prises en charge », comme ce fut le cas lors du transfert des malades du Covid-19 au plus fort de la crise sanitaire, a-t-il précisé.
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