Selon l’Assurance maladie, 6,3 millions de Français sont sans médecin pour soigner contre 5,1 millions en 2017. Cette « année de consolidation aura vocation à se dérouler principalement dans les zones sous-peuplées », écrit le gouvernement.
C’était une promesse de campagne présidentielle du candidat Macron. Le budget de la Sécurité sociale pour 2023, qui sera présenté lundi, comportera une mesure pour prolonger d’un an les études des futurs médecins généralistes, avec l’espoir qu’ils accomplissent un cursus dans le désert médical.
Cette réforme est contenue dans un document des ministères de la Santé et de la Recherche que l’AFP a consulté samedi. Selon l’Assurance maladie, 6,3 millions de Français n’ont pas de médecin pour les soigner contre 5,1 millions en 2017. La pénurie risque de durer plusieurs années : la suppression de la clause du numerus n’aura aucun effet sur le nombre de médecins seulement à partir de 2030.
« Compte tenu de la démographie médicale et de la répartition des professionnels dans la région, cette année de consolidation s’effectuera en priorité dans une région dense », a écrit le ministre de la Santé François Braun et de l’Enseignement supérieur. Sylvie Retailleau est fiancée. la lettre était adressée aux quatre praticiens chargés de mener la consultation sur le projet.
« Une phase supplémentaire de consolidation de ce diplôme d’études spécialisées en médecine générale, qui s’exercera exclusivement en pratique ambulatoire, aura pour objectif de compléter la formation, donc Bloc et autres diplômes d’études spécialisées », a expliqué le ministre rappelant un Emmanuel. Macron l’a promis au printemps dernier. A cette époque, les candidats LREM étaient conseillés sur les questions de santé par un certain François Braun, qui n’était alors que chef des urgences au CHR de Metz-Thionville et président du Samu-Urgences de France.
Le président de la République a en effet annoncé vouloir « répartir la quatrième année d’apprentissage pour les médecins généralistes en milieu rural », l’une des voies parmi lesquelles l’envoi de « renforts massifs dans le désert médical ». Il insiste alors sur le volontariat et parle d’accompagnement pour un meilleur logement ou une rémunération.
«Mercenaires de la santé»
Cependant, le président élu et son équipe rejettent toute forme d’action coercitive qui obligerait les jeunes médecins à s’installer dans des zones où il y a pénurie de praticiens.
« Au mieux, comme on le voit au Canada, les médecins s’installent au même endroit pendant trois ans et repartent ensuite. On crée des mercenaires de la santé. Et pire que tout, les jeunes ne choisiront plus la médecine générale ou préféreront le travail rémunéré. solution », a alors convaincu François Braun dans une tribune du magazine économique Challenge.
Inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté lundi en Conseil des ministres, cette réforme des études de médecine devrait être « mise en vigueur à la rentrée 2023 », ont précisé les deux ministres.
L’objectif affiché est aussi de « prendre en charge les jeunes généralistes en prévision d’une installation rapide », alors que beaucoup préfèrent désormais le statut de suppléant.
Durant la campagne, Emmanuel Macron a aussi estimé qu’il fallait « stopper le deal » des praticiens dans les zones comptant trop de cabinets médicaux.