Pourquoi le Festival de Hyères est-il un vivier des talents mode de demain ?

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Tout a commencé à Hyères il y a 37 ans à l’initiative d’un homme. Jean-Pierre Blanc, fondateur du Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode, est né le 13 octobre. L’anniversaire coïncide comme par hasard avec le début du festival de mode qu’il a fondé dans sa ville natale du Var, Hyères, pour deux éditions. Jeudi dernier, lors de la cérémonie d’ouverture, les festivaliers ont souhaité un joyeux anniversaire à leur fondatrice, avant d’accueillir Axelle Red venue chanter « Sensualité » à l’entrée de la Villa Noailles. Depuis près de quarante ans, au cœur de cet ensemble architectural érigé par la Comtesse Marie-Laure de Noailles et son époux le long du XXème, nous formons les nouveaux talents de demain.

Créateurs de mode, photographes, danseurs et artistes pluridisciplinaires se retrouvent depuis 1968 dans ce cadre idyllique le temps d’un week-end. Un rendez-vous sous le soleil provençal, dans une ambiance agréable voire familiale. A Hyères, tout le monde parle, danse ou partage un verre. Les festivaliers sont des habitués et les nouveaux visiteurs s’inscrivent rapidement pour l’année prochaine. Le monde de la mode – il n’y a parfois aucune envie de s’ouvrir – se libère aussi le temps d’un week-end (un peu). « Je vois Hyères comme toujours généreuse, enthousiaste et pleine de participation pour le public et les artistes », avoue Jean-Pierre Blanc, lorsqu’on lui demande comment il voit son festival dans cinq ou dix ans. « Et pas coincé dans le genre de règles, de cadres et d’algorithmes ennuyeux de la mode internationale. »

“Dépasser ses limites”

Le directeur de la Villa Noailles, précurseur dans l’engagement d’ouverture et de jeunesse, sait s’entourer de talents de tous horizons. Jacques Merle a collaboré avec le festival dans plusieurs éditions. L’an dernier, les visiteurs pouvaient voir ses rideaux exquis brodés de visages mélancoliques à l’entrée de la Villa Noailles. Et c’est lui qui a encore fait appel cet été à Jean-Pierre Blanc pour créer des vêtements blancs aux visages colorés des acteurs et chanteurs de « Réanimer la rose », une performance musicale en l’honneur de la vie, de l’oeuvre et de la mémoire de son mari. Noailles présenté au festival.

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« Jean-Pierre a cette capacité d’aimer les artistes qu’il choisit et de rester dans le temps », a déclaré le trentenaire, devenu célèbre grâce à ses dessins poétiques sur Instagram. « A Hyères, il y a une générosité incroyable. Grâce à l’atelier qui a été mis à ma disposition, j’ai pu finir tous les costumes avec mon équipe », poursuit-il. « En tant que designer moi-même, j’ai appris à penser les vêtements grâce à cette pièce. Villa vous permet de vous mettre au défi en tant qu’artiste et de repousser vos limites », a-t-il conclu. Cette année, Nick Coustier, Pierre Eon, Dovydas Strimaitis, Hanna-May Porlon et Lucrezia Nardone étaient les nouveaux noms invités par le festival. Et les habitués de Villa, comme la chanteuse Camélia Jordana ou le poète Simon Johannin, sont revenus.