Prêt immobilier : que risquez-vous en mentant sur la demande d’assurance de votre emprunteur ?

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Mentir sur son statut professionnel, ne pas mentionner une pathologie pour éviter de payer une surprime ou encore omettre une information qui ne nous semblait pas importante… Ne pas dire la vérité au moment de remplir sa déclaration d’assurance emprunteur peut avoir de graves conséquences. Mais une différence est toutefois faite en fonction de la bonne foi de l’assuré.

Si vous contractez un crédit immobilier, vous n’en êtes peut-être pas à l’abri : l’assurance de prêt est quasiment une obligation pour obtenir un prêt. Cependant, l’activité sportive « extrême », l’activité très physique ou encore les problèmes de santé sont autant de choses qui peuvent sanctionner l’emprunteur avec l’utilisation d’une valeur élevée pour ces profils considérés comme « à risque ». Certains peuvent essayer de mentir en cachant des informations.

Un mensonge très lourd de conséquences

Cécile Roquelaure, porte-parole du courtier Empruntis prévient « C’est très dangereux, mieux vaut ne pas mentir. Lorsque vous faites de fausses déclarations à l’assurance, l’assureur a la possibilité de ne pas prendre en charge votre sinistre et de ne pas restituer la cotisation perçue. L’article L113-8 du code des assurances permet la résiliation du contrat d’assurance « s’il apparaît qu’à des questions précises l’assuré a donné des réponses délibérément trompeuses. Dans le cadre de l’assurance emprunteur, l’assuré ne peut donc pas être couvert en cas d’accident de la vie.

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Plus problématique encore, vous pouvez vous opposer à l’inconsistance de votre contrat d’assurance même si le sinistre en cause n’est pas lié à de fausses informations, comme le prévoit cet article L113-8 du code des assurances. Cependant, la charge de la preuve incombera à l’assureur, qui démontrera que l’emprunteur a délibérément menti dans sa déclaration, donc qu’il est de mauvaise foi.

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Alors, qu’est-ce qui est considéré comme une erreur intentionnelle ? Au niveau professionnel, une personne qui prétend avoir un emploi alors qu’elle est en congé temporaire peut être sanctionnée, de même que quelqu’un qui laisse clairement entendre qu’il est en période d’essai. Le fait de ne pas divulguer que vous êtes sans emploi lors de la souscription d’une assurance peut être préjudiciable. Les créanciers remplissent des questionnaires de santé sans indiquer, par exemple, des antécédents de maladie cardiaque dont ils savent qu’ils pourraient constituer une sanction.

Un allègement des sanctions en cas de bonne foi

Parfois l’emprunteur fait des erreurs dans ses informations, par exemple dans le cas où la question sur les questions de santé n’est pas claire. La bonne foi peut alors être maintenue. « C’est le cas, par exemple, d’un adhérent qui déclare qu’il est en bonne santé parce qu’il ne connaît pas les effets secondaires de la chirurgie, qu’on ne lui a pas dit de divulguer ou même complètement, parce que l’assureur ne le sait pas. menace pour sa santé », a expliqué l’avocat des assurances Richard Reek. Il faut encore remplir un questionnaire de santé. A compter du 1er juin 2022, la loi Lemoine a supprimé cette question pour tous les emprunteurs ayant bénéficié d’un prêt de 200 000 euros (chaque assuré) comme tant que le paiement est effectué avant leur 60e anniversaire.

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Dans le cas où la mauvaise foi de l’adhérent n’est pas établie, l’article L113-9 du code des assurances prévoit que « l’absence ou l’erreur de la déclaration de l’assurance n’entraîne pas la nullité de l’assurance. Toutefois, si les informations qui ne sont pas Incorrect constaté avant tout sinistre, l’assureur peut choisir de résilier le contrat, ou de le maintenir en augmentant la valeur de l’assuré. En revanche, si le défaut est découvert après le sinistre, « le montant de l’indemnité est diminué du montant payé par rapport au montant d’argent qui aurait été reçu, si le risque avait été divulgué de manière complète et précise.

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Mais que se passera-t-il en cas de changement d’assurance maladie ? L’article L 113-2 du Code des assurances prévoit que l’assureur doit « déclarer, en cours de contrat, les conditions nouvelles qui ont pour effet soit d’augmenter le risque, soit d’en créer de nouvelles », mais il précise encore ces dispositions. ne s’appliquent pas à l’assurance-vie, qui comprend l’assurance hypothécaire.

En effet, « l’objet de cette garantie est lié aux risques supplémentaires ou nouveaux qui affectent la santé et la vieillesse de l’assuré. Il n’est pas nécessaire que ce dernier parle de l’aggravation ou du diagnostic puisque c’est exactement ce que l’assureur prend pour confirmer en premier lieu », précise Richard Reek.

Si vous décidez malgré tout d’informer votre assureur d’un changement de votre état de santé, ce dernier pourra décider d’augmenter votre prime. En revanche, vous pouvez négocier votre contrat dans certains cas, par exemple si vous êtes fumeur et que vous pouvez prouver que vous avez arrêté pendant un certain temps.

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