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Pour un chauffage continu ou intermittent ?
Souvent placé au rez-de-chaussée dans le salon, un poêle à bois peut servir à deux fins.
Devenez un chauffage d’appoint et profitez de belles flammes et du bois qui crépite. Dans ce cas, un poêle à bois est spécifié. Il devra alors être maintenu en vie par une alimentation régulière à la main.
Chauffage continu de votre logement, en complément, voire en remplacement, du chauffage principal (électricité, gaz, fioul). « Dans ce cas, choisissez un poêle à granulés (appelé aussi granulés), précise Cédric Laurent, directeur commercial du groupe Seguin, spécialiste de la production et de la distribution de matériel de chauffage au bois et aux granulés. Ces appareils programmables sont auto-alimentés grâce à un réservoir intégré qui leur assure une autonomie jusqu’à trois jours. » Vous pouvez par exemple lui commander d’atteindre 21°C le matin au réveil ou le soir quand vous êtes chez vous, et de garder une température de 18°C le reste du temps. Certains peuvent même être contrôlés depuis un smartphone s’ils intègrent un module Wi-Fi.
Astuce
Les poêles mixtes alternent bûches et granulés. Mais attention : ils sont plus gros et plus chers.
Le calcul pour déterminer la puissance (exprimée en kilowatts, kW) dont vous avez besoin semble simple : 1 kW permet de chauffer 10 m2 (ou 20 m2 dans une maison construite aux normes RT2012). Soit un poêle d’une puissance de 6 kW pour chauffer environ 60 m2 ou 8 kW pour 80 m2.
A noter que cette formule ne tient pas compte de la hauteur du plafond ni du niveau d’isolation de votre logement, qui est déterminant. Alors ne cédez pas à la facilité en choisissant le réchaud le plus puissant : il pourrait être trop gros par rapport à vos besoins. De ce fait, il fonctionnera à bas régime, la combustion sera de mauvaise qualité, ce qui étouffera plus vite le conduit de fumée, raccourcira la longévité de l’appareil et pourrait vous mettre en danger !
« Il vaut mieux faire appel à un professionnel qui étudiera le dimensionnement nécessaire en rapport avec la taille et la configuration de la pièce dans laquelle il sera installé, et le niveau d’isolation de la maison, précise Axel Richard, responsable de la Flamme ferte. . étiquette. . Il vérifiera également s’il existe un conduit d’évacuation des fumées, qui garantit un bon tirage et la sécurité de l’installation, ou s’il est nécessaire d’en créer un. »
Astuce
Vérifiez également l’efficacité du poêle (voir notre sélection page 66), c’est-à-dire sa capacité à produire un maximum de chaleur avec un minimum de combustible. Plus il est élevé, plus l’appareil est efficace.
Combien ça coûte ?
Dans les grands magasins de bricolage ou les revendeurs spécialisés, les poêles à bois oscillent entre 300 et 6 000 euros et les poêles à granulés entre 700 et 7 000 euros. Le prix dépend de leur matériau (tôle, fonte, métal…), de leur puissance, de leur rendement, de leur conception, des technologies de combustion (turbo à une chambre ou double combustion, air ventilé…) ou de la présence de matériaux réfractaires qui dégagent progressivement de la chaleur. « Pour un appareil performant, il faut compter environ 2 000 euros pour un poêle à bois, 3 000 euros pour un poêle à granulés, hors installation, accessoires et options éventuelles », précise Cédric Laurent.
Astuce
Le label Flamme ferte désigne les produits ayant le meilleur rendement (minimum 75% pour le poêle à bois, 87% pour les granulés) et dont le niveau d’émissions polluantes est faible. En 2022, un nouveau règlement européen d’écoconception impose de démontrer l’efficacité énergétique saisonnière : au moins 65 % pour un poêle à bois et 79 % pour les granulés.
À qui confier l’installation du matériel ?
Pour les professionnels ! En vous adressant à des artisans ou entreprises labellisés Qualibois et surtout reconnus garants de l’environnement (RGE, liste disponible à cette adresse : Faire.gouv.fr/trouvez-un-professionnel), vous pouvez bénéficier d’une aide au financement de votre acquisition.
Deuxième avantage : vous bénéficierez d’une TVA à 5,5%, au lieu de 20% si vous l’achetez vous-même et l’installez, ce qui représente une grosse économie. « Dans l’idéal, choisissez une entreprise qui vend, installe et entretient des poêles (Qualibat fumisterie ou le label Qualibois) et vérifiez qu’elle dispose d’une assurance décennale, pour la couvrir en cas de problème », recommande Cédric Laurent.
Astuce
Lors de l’achat, assurez-vous que les pièces de rechange sont facilement disponibles. Vérifiez également que le revendeur ou la marque dispose d’un service après-vente en France, par commodité.
« Même dans une très bonne machine, utiliser un combustible de mauvaise qualité, très humide par exemple, sera contre-productif : l’essentiel de l’énergie servira à sécher le bois avant qu’il ne puisse chauffer la maison », prévient Axel Richard. « Assurez-vous d’utiliser des essences combustibles, c’est-à-dire des bois durs (idéalement chêne, hêtre, charme), dont le taux d’humidité doit être d’environ 18 % », note Cédric Laurent. Les bûches sans écorce, qui sont légèrement plus chères, sont également préférées pour réduire les émissions de fumée. Trois labels permettent d’identifier un bois de bonne qualité : NF Bois de chaleur, France bois bûche et ONF Énergie bois. Pour les granulés, fabriqués à partir de déchets de bois récupérés auprès des scieries, des raboteuses et des producteurs de palettes, choisissez également des produits certifiés : DINplus (qualité supérieure), granulés Biocarburant NF ou ENplus (plusieurs niveaux de qualité).
Astuce
Les bûches et les granulés doivent être stockés à l’abri de l’humidité, à la cave, au garage, au stockage… « Si vous stockez vos bûches à l’extérieur, concevez un abri couvert et aéré. Placez les bûches sur une palette par exemple, puis recouvrez-les d’une bâche », recommande Axel Richard.
Quel entretien après la pose ?
Afin d’assurer la meilleure qualité de chauffage possible et d’assurer la longévité de votre équipement, un entretien régulier (hebdomadaire ou tous les deux mois) est recommandé. Il s’agit de dépoussiérer la chambre de combustion pour que l’air continue à bien circuler. Il est également nécessaire de nettoyer la paroi vitrée des résidus de fumée, de préférence à l’aide de papier journal imbibé d’eau et imbibé de cendre plutôt qu’avec des produits chimiques.
Astuce
Les dommages causés par votre poêle à bois sont couverts par votre garantie multirisque incendie habitation, à condition qu’elle soit incluse dans votre contrat !
4 poêles à granulés performants
La rédaction a sélectionné quatre poêles performants labellisés Green Flame. Certains peuvent proposer de modifier les façades (couleurs, matériaux).
Les règles de bon usage d’un poêle à bois
Les propriétaires de poêles (ou les locataires de propriétés qui en possèdent un) ont deux obligations pour réduire les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone.