Réforme de l’assurance-chômage

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Written By MilleniumRc

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Les lois dites « du marché du travail » ont récemment adapté le système d’assurance-chômage. Vous trouverez ci-dessous une présentation des principaux changements introduits.

Des règles d’indemnisation variables selon la situation économique

Le gouvernement peut désormais, par décision, moduler en fonction de la situation économique et du marché du travail, les conditions nécessaires pour bénéficier des allocations de chômage ainsi que la durée d’indemnisation.

Urgent :

le montant des allocations de chômage ne peut pas être ajusté.

Concrètement, ce système contracyclique permet au gouvernement de durcir les conditions d’ouverture des droits et/ou de raccourcir la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi lorsqu’il est possible de retrouver un emploi (le taux de chômage est inférieur au seuil qui doit être fixé par décision à 9% ). Cibler? Une pression croissante sur les demandeurs d’emploi.

Ainsi, la décision de conception réglemente déjà l’application de ce principe. Ainsi, pour les contrats de travail prenant fin le 1er février 2023 ou après, la durée d’indemnisation du demandeur d’emploi sera réduite de 25% (ne pouvant être inférieure à 6 mois) compte tenu du taux de chômage actuel (7,3% au T3 2022). Et cette durée sera réduite de 40% si le taux de chômage passe en dessous de 6%.

Rappel :

Une sanction en cas de refus de CDI

la durée d’indemnisation varie pour chaque demandeur d’emploi. La durée maximale actuelle est de 24 mois (30 mois pour les 53 à 54 ans et 36 mois pour les 55 ans et plus).

En cas de détérioration de la situation sur le marché du travail et d’augmentation du taux de chômage, les demandeurs d’emploi peuvent alors bénéficier d’un complément de droits définitif visant à allonger la durée de leurs allocations.

Le bonus-malus prolongé

Autre nouveauté : les salariés en CDD qui, au cours d’une année, refusent deux offres de contrat à durée indéterminée pour occuper le même poste ou un travail similaire peuvent perdre leur droit aux indemnités de chômage.

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Les modalités exactes d’application de cette loi n’ont pas encore été fixées par décret. Une certitude cependant : l’employeur doit proposer par écrit le poste en CDI et notifier au salarié du Pôle son refus.

Les entreprises d’au moins 11 salariés travaillant dans des secteurs d’activité ayant tendance à recourir régulièrement à des contrats courts (hébergement et restauration, transport et entreposage, etc.) sont soumises à un système de bonus-malus qui fait varier le taux de cotisations patronales à l’assurance chômage entre 3 et 5,05 %.

En pratique, plus le nombre de salariés qui s’inscrivent à Pôle Emploi après avoir travaillé pour une entreprise est important par rapport à son effectif, plus la cotisation est élevée.