La croisière n’est plus vraiment amusante dans Tanpa Filter (en salles le 28 septembre), la nouvelle satire du Suédois Ruben Östlund. Le cinéaste situe une partie de l’intrigue de ce long métrage, récompensé d’une Palme d’or au dernier Festival de Cannes, sur une croisière réservée aux ultra-riches. Une opportunité de créer un microcosme du 1% mondial : milliardaires, géants de la tech et autres oligarques. Le réalisateur a choisi Christina O, l’ancien yacht d’Aristote Onassis, comme décor de tournage. Un lieu chargé d’histoire et autrefois fréquenté par les plus grands de ce monde.
Un relooking à quatre millions de dollars
L’idylle entre Aristote Onassis et sa super-croisière débute en 1954. Cette année-là, le propriétaire du navire grec acquiert pour 34 000 $ une frégate militaire baptisée Stormont, qui sera principalement utilisée lors du débarquement du jour J. Il s’est transformé en un haut lieu de luxe, à l’instigation de l’architecte Cäsar Pinnau : une dizaine de cabanes portant le nom d’une île de l’archipel grec, ou une grande cheminée jaune dans un décor blanc épuré. Points forts de l’événement : une piscine en mosaïque qui se transforme en héliport, en piste de danse ou en aquarium à homards. L’exemple le plus parfait de cette démesure est la suite Onassis, dont la salle de bain est entièrement en marbre et ornée de robinets en forme de dauphin. La rénovation de Christina O – ainsi nommée en clin d’œil à la fille du milliardaire – coûtera au total 4 millions de dollars.
Athina Livanos Onassis, la première épouse d’Aristote Onassis.
Mince Aarons/Getty Images
Athina Livanos Onassis, la première épouse d’Aristote Onassis.
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