A l’heure où les urgences sont sous tension dans la Sarthe, les médecins de famille, avec le Samu, régulent les appels via le 116-117.
La tension sur les hôpitaux de la Sarthe reste élevée. Depuis le lundi 4 juillet 2022, il est demandé aux habitants de ne pas se présenter spontanément aux urgences et d’appeler le 15 ou le 116-117 avant de se déplacer.
Moins connu que le 15, ce deuxième numéro est une ligne réglementaire gérée par des médecins généralistes inscrits à l’ADOPS 72 (association de continuité des soins dans la Sarthe) en lien avec le Samu.
Les médecins mobilisés pour la permanence des soins
Face à la crise sanitaire, l’UDOPS 72 (qui existe depuis 10 ans) avait noué un partenariat avec le Samu pour apporter une réponse en médecine générale de jour (116-117).
L’association assure un accueil permanent le week-end et en semaine jusqu’à minuit. Le dispositif permet de réguler les appels et de répondre aux soins non programmés.
« Nous avons traité 267 523 dossiers au cours de l’année. Beaucoup de médecins de famille prennent de plus en plus sur eux-mêmes », a noté le Dr. Bernard Richard, président de l’ADOPS 72. Environ 100 heures supplémentaires ont été ajoutées.
Concrètement, tous les médecins inscrits à l’ADOPS (2/3 des médecins du département) précisent les périodes pendant lesquelles ils peuvent participer au dispositif. En journée, le médecin régulateur au téléphone peut appeler le médecin traitant du patient si un rendez-vous est nécessaire dans la journée. S’il n’a pas de médecin, l’ADOPS peut l’orienter vers un autre médecin préalablement contacté ou vers le centre pour patients sans médecin traitant.
50 000 euros investis par le Département
Or, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) a mis fin depuis le 1er avril au financement du dispositif entre le Samu et l’ADOPS : une lacune que le Département veut combler en apportant un soutien financier de 50 000 euros à la société . .
La Sarthe, un département à faible densité médicale
La Sarthe se classe 97e au classement des départements en termes de densité médicale. Dans le détail, il y a 5,66 médecins pour 10 000 habitants dans la Sarthe (317 médecins). Le phénomène concerne aussi les villes puisque Le Mans compte 5,6 médecins pour 10 000 habitants (80 médecins).
« Il s’agit d’un nouvel investissement dans le but d’assurer la continuité des soins. Les urgences connaissent un afflux de personnes qui ne devraient pas s’y rendre », a déclaré Dominique Le Mener, président du département.
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