Sécurité routière en France : 2022, une année noire pour les cyclistes et…

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L’année 2022 a été marquée par un taux de mortalité « inquiétant » pour les cyclistes et scooters, selon le bilan de la sécurité routière publié mercredi 1er février, qui a recensé un total de 3.260 morts sur les routes de France métropolitaine, après deux ans sous contrôle. de 3 000 morts.

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Pour la deuxième année consécutive, le nombre de cyclistes tués a dépassé la barre des 200 morts : 244 morts en 2022, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2019, soit 57 morts de plus. Parmi eux, 56 % ont roulé sur des routes de campagne, ce qui représente donc, hors agglomération, une augmentation de 47 % de la mortalité chez les cyclistes, soit près de trois fois plus qu’en agglomération (+16 %).

Face à ces chiffres, la Fédération des Usagers du Vélo (FUB) rappelle l’urgence de sécuriser les voiries par des aménagements cyclables. Son absence, « combinée à l’augmentation de la vitesse sur les routes comme l’élévation de 45 départements de la vitesse à 90 km/h, accentue ce danger pour les cyclistes », déplore l’association dans un communiqué de presse.

La Sécurité routière utilise 2019 comme année de référence plutôt que 2020 et 2021, marquées par des restrictions de voyage liées à la pandémie de COVID-19. Parmi les utilisateurs d’« engins de transport personnels motorisés » (EDPm), c’est-à-dire de trottinettes, 34 personnes ont perdu la vie en 2022, contre 10 en 2019, avec 600 blessés graves, soit 400 de plus que trois ans plus tôt.

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« Avec le développement des mobilités douces, on assiste à une augmentation inquiétante de la mortalité des cyclistes et des usagers des véhicules de transport personnels motorisés », a déploré la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Florence Guillaume, lors d’une conférence de presse à l’hôpital Cochin à Paris.

Signe de l’importance de ces deux transporteurs dans les accidents, le secrétaire d’État à la Citoyenneté et le délégué interministériel sont allés à la rencontre des blessés en rééducation à l’hôpital. Comme Jean-Yves Mustière, styliste de 58 ans, victime d’une chute en trottinette électrique : deux bras cassés et en rééducation depuis trois ans.

« La trottinette est assez grisante, on prend vite confiance. On devient moins vigilant. Et heureusement que j’avais un casque », raconte-t-il, tout en faisant quelques exercices avec une masseuse kinésithérapeute. « Depuis cet accident, je ne vois que ceux qui ne respectent pas les règles griller un feu rouge. Ils n’ont pas conscience du danger », ajoute-t-il.

Le gouvernement poursuivra ses efforts pour agir sur quatre leviers : la prévention, l’éducation, la perception des risques et le maintien de l’ordre. « Nous continuons à communiquer activement avec les usagers de la route, notamment à vélo », a annoncé Sonia Backès lors de cette conférence de presse.

La mortalité routière a diminué en 2022 pour les automobilistes par rapport à 2019, avec 1.563 décès (-59), et aussi pour les usagers des deux-roues motorisés avec 715 décès (-34), selon les estimations de l’Observatoire. ONISR). « Moins de 50% des morts sur les routes sont des occupants de voitures », a déclaré Florence Guillaume.

L’an dernier, 484 piétons (un de plus qu’en 2019) ont été tués et 2 009 grièvement blessés (-306). L’écart entre les hommes et les femmes se creuse dans les taux d’accidentologie en France : 78 % des décès et 75 % des blessés graves étaient des hommes l’an dernier. Les jeunes de 18 à 24 ans (hommes et femmes) sont parmi les plus exposés : 552 morts et 2 700 blessés graves.

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Sonia Backès a annoncé le lancement « dans les prochains jours d’une campagne spéciale destinée aux hommes ». Florence Guillaume a également mis en avant un « sujet très préoccupant », celui de la mortalité outre-mer, et plus particulièrement en Nouvelle-Calédonie.

Dans les DOM, 281 personnes sont mortes sur les routes, soit une augmentation de 11% par rapport à 2019 (+27 décès), avec 170 morts dans les DOM et 111 dans les collectivités d’outre-mer, en mer ou en Nouvelle-Calédonie.