Sengsouvanh Phoummavongsa, l’as du parachutisme jocondien

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Publié le 07/02/2022 à 06h23 | Mis à jour le 07/02/2022 à 06:23

Devant la mairie de Joué-lès-Tours, où il habite depuis 2014. © (Photo NR)

En vol lors du dernier Grand Prix d’Amérique le 30 janvier. © (Photo de Laurent Ledoue)

Ce militaire de carrière a effectué plus de 2 300 sauts en parachute dans la vie civile. Il raconte son histoire après sa performance remarquée avant le Grand Prix d’Amérique fin janvier.

Il a eu la peur de sa vie, mais il a adoré ça. Au milieu des années 1970, Sengsouvanh Phoummavongsa a 11 ans lorsqu’il profite d’un événement pour effectuer son premier saut en parachute du haut d’une tour du quartier d’affaires de La Défense à Paris. « Je suis monté directement à l’étage pour le faire une deuxième fois. J’ai toujours le petit diplôme », se souvient-il aujourd’hui, plus de quarante ans après. Ces deux sauts étaient les premiers d’une longue liste (actuellement 2 300) qui s’est encore allongée il y a huit jours, lorsqu’il a atterri sur la piste de l’Hippodrome de Vincennes avec un parachute tricolore au-dessus et une Star and Stripes au pied, quelques minutes plus tard. avant que les chevaux et leurs jockeys ne s’affrontent pour le Grand Prix d’Amérique 2022, la course hippique mythique. « Nous étions censés le faire en 2020, mais le jour de la course, les conditions météorologiques se sont détériorées exactement au mauvais moment. Le plafond était trop bas pour l’hélicoptère et on ne pouvait pas sauter », regrette Jocondien, qui habite près de la gare depuis 2014. Il prend régulièrement le train pour Paris, où il travaille, à l’école militaire avec vue sur la Tour Eiffel. Armé de diplômes universitaires et militaires, cet ancien père de deux enfants a toujours eu « une passion pour tout ce qui vole ». Je ne sais pas ce qui l’a causé. Mon père, d’origine laotienne, était Saint-Cyrien. Il s’est suicidé avec un parachute quand j’avais 5 ou 6 ans. D’une certaine manière, je lui donne vie à travers ce que j’ai vécu dans l’armée ou à travers mes sauts en parachute. Paradoxalement, tous ses sauts ont été effectués en tant que civil. « Ma myopie m’empêche de sauter comme un soldat », explique le désormais lieutenant-colonel au centre d’enseignement et d’instruction pour la direction du ministère fédéral de la Défense. Tout au long de sa carrière, il a été affecté à Paris, Montp, région ellier, en Allemagne, en Alsace ou à l’étranger nd, en particulier au Tchad. Tour Eiffel, Mont-Saint-Michel… Sur le plan civil, il participe le week-end à des compétitions d’atterrissage de précision : « On décolle à 1 200 m et on atterrit sur un cercle de 40 centimètres de diamètre. Il est également moniteur et juge sportif. Celui qui est également président du comité technique de parachutisme d’Indre-et-Loire fait toujours de la chute libre, de l’ULM ou du paramoteur. « Je veux vivre quelque chose d’extraordinaire. Mes sauts les plus marquants ont été au-dessus du Mont-Saint-Michel et de la Tour Eiffel. Pour ce dernier, être autorisé à sauter sur Paris était déjà une victoire. C’est un saut inconfortable pour le moment parce que nous sommes déterminés à réussir. Mais quand c’est fait, tu prends du recul, c’est super », sourit Sengsouvanh Phoummavongsa, qui se fait appeler Phoumma (prononcez Fouma). Au cours de ses 2 300 sauts, il a dû activer deux fois le parachute de secours – « je n’ai pas paniqué, j’ai suivi la procédure » – et s’est blessé une fois en se cassant la cheville lors d’un atterrissage il y a deux ans. Désormais, tous ceux qui ont sauté n’importe où en France et même en Europe ou en Afrique (Allemagne, Maroc, Royaume-Uni) voudront sauter au-dessus des forains de la Foire de Tours, dans n’importe quel château de la Loire ou faire une compétition au Gloriettepark. Et tout cela avec un parachute aux couleurs de sa ville, Joué-lès-Tours. « J’en ai déjà un aux couleurs de Tours, mais j’en voudrais bien un à Joué. J’ai soumis la demande au maire, Frédéric Augis. On s’entend bien, mais c’est un peu lent. Je suis sûr que cela pourrait être une bonne occasion de mettre en valeur la ville. Le message est arrivé.

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