The Witcher 3 est-il toujours l’un des meilleurs RPG sur PS5 et Xbox Series ?

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Written By MilleniumRc

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Deux ans après la sortie de Cyberpunk 2077, CD Projekt Red nous propose une version mise à jour sur PS5 et Xbox Series de The Witcher 3, son monde ouvert qui l’a rendu célèbre. Sept ans plus tard, les aventures du sorcier Geralt de Riv sont-elles toujours aussi impressionnantes sur les consoles next-gen ?

Sommaire

The Witcher 3 sur PS5 et Xbox Series, ça vaut quoi ?

Un patch up pour les consoles de nouvelle génération ?

Ça y est, après de multiples reports, nous avons enfin mis la main sur les versions PS5 et Xbox Series tant promises de CD Projekt Red. Tout d’abord, rappelons que cette mise à jour est gratuite pour les possesseurs du jeu sur PS4, Xbox One. Ceux qui possèdent déjà le titre sur Steam ou GOG peuvent également bénéficier de ce patch qui apporte également des améliorations graphiques sur PC, mais c’est sur consoles que nous allons développer aujourd’hui. Mais avant d’aborder le côté purement technique de cette mise à jour, parlons d’abord du problème de contenu, qui n’apporte que peu de nouveautés. Si l’on retrouve tous les DLC gratuits et les extensions Hearts of Stone et Blood and Wine, on a aussi droit à une nouvelle quête avec de nouvelles armures et armes, mais aussi des costumes inspirés de la série Netflix. Et c’est tout. Si vous avez déjà joué au jeu et à tout son contenu supplémentaire, vous n’aurez pas beaucoup de surprises. Mais si c’est le cas, sachez que vous pouvez transférer votre sauvegarde d’une version du jeu à une autre grâce à ce que les équipes appellent la « cross progression » ou tout simplement cross save.

La vraie grande nouveauté de cette version nouvelle génération pour consoles est surtout la question des graphismes. Sans trop de surprises, il y a deux options différentes. On a donc le mode Performance pour profiter de l’expérience en 60 images par seconde, ou encore le mode Ray-Tracing qui propose une résolution 4K, mais aussi des effets de lumière plus réalistes comme son nom l’indique. Pour proposer un rendu plus moderne, les développeurs ont utilisé des mods communautaires tels que des textures et modèles 4K ou encore des monstres extrêmement détaillés. Avec toutes ces améliorations et sa végétation plus dense, il est clair que The Witcher 3 n’a jamais été aussi beau et fluide sur les consoles de salon. Cependant, le rendu n’est pas aussi impressionnant que ce que pourrait offrir un PC entièrement équipé aujourd’hui. Cependant, l’expérience montre son âge dans certains aspects, comme les textures parfois datées, les modèles ou même les animations faciales des personnages secondaires. Mais pour un jeu qui date de sept ans, l’ambiance de The Witcher 3 reste toujours aussi captivante et impressionnante.

Si l’expérience visuelle est plus agréable que jamais sur consoles, on a aussi droit à quelques options de confort plus que bienvenues. Tout d’abord, grâce aux SSD des deux machines, les temps de chargement sont hautement optimisés pour vous permettre d’entrer rapidement dans l’action. Après tout, quand on démarre une partie, on a toujours droit à ces petits résumés de ce qui s’est passé avant sous forme de dessin qui cachait les longs temps de chargement d’avant. Au niveau de la manette, le retour haptique est pris en compte sur le DualSense de la PS5, et on peut mettre en place des raccourcis pour les sorts, histoire que les combats gagnent en souplesse. Pour ceux qui souhaitent une expérience de jeu plus adaptable, sachez que la position de la caméra peut être modifiée pour être plus éloignée ou non de Geralt, ce qui rend les combats plus dynamiques lorsque l’on se rapproche de notre héros. Et ceux qui préfèrent profiter d’une exploration plus naturelle seront heureux de pouvoir supprimer les points d’interrogation de la carte pour quelques surprises en cours de route. Enfin, les fans de captures d’écran seront ravis de voir l’intégration d’un mode photo. Voici donc toutes sortes d’ajouts qui ne changent pas non plus la donne, mais permettent à The Witcher 3 de se moderniser pour être plus flexible à jouer en 2022.

TEST ORIGINAL DE THE WITCHER 3 SUR PC (PAR DERIV, LE 15/05/2015)

En quête de sa fille

Les royaumes du nord sont en guerre contre un puissant adversaire en pleine conquête : l’Empire Nilfgaard. Dirigé d’une main de fer par l’empereur Emhyr var Emreis, Nilfgard s’étend sur la plupart des terres visitées dans le jeu. La guerre a laissé de profondes cicatrices sur la terre et dans le cœur des gens ; plus que jamais, la misère, la peur et les superstitions pèsent sur le monde de The Witcher. C’est au milieu d’une vaste zone occupée que le sorcier atterrit peu après la fin de The Witcher 2. Ciri, sa fille adoptive reviendrait après un voyage aux confins de l’espace et du temps. Geralt de Riv va donc remuer ciel et terre pour tenter de la retrouver. Le retour des visages célèbres ne s’arrête pas là puisque la belle mage Yennefer de Vengerberg, son amour de toujours, refait également surface. Mais dans un monde en proie aux conflits, le moindre indice se vend, le sorcier devra donc s’impliquer dans des intrigues en dehors de son domaine d’expertise pour obtenir de précieuses informations sur les allées et venues de Ciri. Si la chasse aux monstres est toujours au tableau des occupations du boucher de Blaviken, The Witcher 3 poursuit l’héritage des romans avec le relief d’histoires plus humaines, plus politiques, jouant toujours avec une égale habileté avec la nébuleuse frontière entre le bien et le mal.

Ciri est un personnage attachant, aussi captivant que redoutable.

Si vous ne le saviez pas, la trilogie de jeux vidéo The Witcher est basée sur une série de romans fantastiques de l’écrivain polonais Andrzej Sapkowski. Immense succès dans son pays, la série aura connu une diffusion internationale grâce aux jeux vidéo de CD Projekt. Cirilla Fiona Elen Riannon pour être plus précise est, en fait, la fille adoptive de Geralt qu’il a récupéré après une série d’événements qui impliquaient déjà ce royaume bien-aimé de Nilfgaard. Élevé dans la forteresse de Kaer Morhen, le garçon a suivi une formation de sorcier sans être soumis au rituel des herbes, une phase durant laquelle les chasseurs de monstres ingèrent diverses concoctions leur conférant des capacités surhumaines tout en les rendant stériles. Si Ciri n’a pas les talents alchimiques des sorciers, son aptitude au combat et à la magie en font une combattante redoutable. Pourtant, ses origines et son statut la rendent plus que désirable aux yeux des puissants de ce monde. La jeune femme est donc poursuivie de toutes parts, par Nilfgaard d’une part, par certains sorciers d’autre part, mais aussi par la Chasse Sauvage, un carnaval de cavaliers spectraux montés sur des chevaux squelettiques, symbole de malheur et de mort. Le jeu propose de contrôler le personnage à intervalles réguliers afin d’en savoir plus sur son parcours.

Un jeu de choix… et de conséquences

En bon jeu de rôle qui se respecte, le décor de The Witcher 3 est surtout une succession de choix, pas toujours évidents et souvent aux répercussions assez lourdes. Que vous choisissiez d’endosser le rôle de protecteur des faibles, de défenseur des « monstres » ou de pur pragmatisme, il y aura toujours une part d’imprévu dans le cours des choses. Le côté manichéen laissé au placard, le choix du moindre mal ne sera pas toujours le plus heureux ! Le jeu excelle également dans l’art d’utiliser son vaste espace comme théâtre de ses ambitions scénarisées. La carte ne ressemble jamais à un parc à thème rempli ici et là de contenu copié-collé à compléter de manière compulsive. Au contraire, l’exploration et la progression de l’intrigue sont brillamment entrelacées, chaque quête, principale ou secondaire, vous embarquant pour des heures de gameplay impressionnant et viscéral. Un effort particulier a été fait dans la mise en scène, la qualité des dialogues, mais aussi dans les nombreuses scènes cinématographiques utilisant le moteur du jeu, le tout est servi par un doublage français d’une qualité et d’un naturel à saluer. Non, le doublage dans la langue de Molière n’a pas à rougir de son homologue anglais, disons-le une fois ! Il est possible de changer la langue directement depuis les menus du jeu et de jouer en anglais (ou une autre langue) tout en gardant les sous-titres français si vous le souhaitez.

Il n’y a pas de bien ou de mal ici, il vous suffit de prendre des décisions.

Les missions sont divisées en plusieurs catégories : l’histoire principale, qui prend environ 35 heures à accomplir, et les missions annexes, qui n’ont de secondaire que le nom, car leur richesse et leur durée de vie mettraient n’importe quel DLC pour un joueur. ; A cela s’ajoutent les contrats de sorcières qui impliquent de chasser une vilaine bête pour négocier une belle récompense. Enfin, des chasses au trésor, courtes quêtes sous forme d’exploration, permettent de récupérer de belles armes et armures. Il est difficile de quantifier la durée de vie d’un RPG en monde ouvert, car les parcours de chaque joueur seront différents. Comptez au moins 80 heures pour voir la fin du jeu, soit en tout cas le temps qu’il m’a fallu pour boucler l’aventure en sacrifiant bon nombre de quêtes annexes sur l’autel de l’épreuve impérative. Bref, le jeu regorge de contenu et parvient à être passionnant du début à la fin.

Au fur et à mesure de leur déroulement, les quêtes impliquent régulièrement les talents de traqueur du sorcier. A l’instar des phases d’investigation de la saga Arkham de Batman, Geralt mettra ses sens aiguisés à contribution pour découvrir de nombreux indices sur les lieux de ses chasses ou enquêtes. Suivre des empreintes de pas, étudier un cadavre pour déterminer les causes d’un décès, suivre les traces d’une bête sauvage, tel est le quotidien de notre héros. Et si vos voyages vous mènent à un groupe de bagarres, il est aussi possible de dénouer certaines situations grâce à votre sens de la répartie, de la diplomatie, grâce à l’art subtil de la corruption ou encore en usant de quelques ruses.

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The Witcher 3 c’est surtout une ambiance, le test en fragments de maison

Passionnante du début à la fin, la quête principale pourrait à elle seule justifier une douche d’éloges adressée au jeu dès le début de cette épreuve. Il présente une galerie de personnages directement issus des épisodes et des romans précédents. Les lecteurs de la saga romantique peuvent se réjouir, le casting présente pas mal de visages familiers. Et c’est une autre force du titre de CD Projekt : sa distribution de haute qualité pour ses personnages principaux et ses PNJ expressifs. Doté d’un charisme absolu dans cet épisode, Geralt apparaît plus mature et plus déterminé que jamais à retrouver sa fille. Il est épaulé par une Yennefer avec qui la relation ne sera pas que verbale. Parce que The Witcher 3 une fois de plus ne déprécie pas son étiquette mature, le titre aborde divers sujets comme l’inceste, l’alcoolisme ou les horreurs de la guerre avec la qualité d’écriture et de mise en scène que l’on connaît désormais. Rassurez-vous amoureux de la belle rousse, Triss Merigold est vraiment de la partie et vous fera prendre conscience que les temps sont décidément très sombres pour les sorciers. Le jeu a le don de faire monter la tension narrative, de créer une atmosphère de chute inexorable. Le tout avec un réalisme fulgurant teinté ça et là d’un humour mordant.

Gran Witch Auto

En matière d’open world, The Witcher 3 pousse la porte de la cour des grands et met les pieds sur la table avec un aplomb qui lui donne la certitude d’avoir fait de grandes choses, de très grandes choses. La carte est en fait composée de plusieurs régions : les terres de Velen où nous passerons le plus clair de notre temps entre le niveau 1 et 16, apparemment paisibles, l’endroit est en fait ravagé par la guerre. Leurs champs de bataille enfumés qui ressemblent à des fosses communes attirent à la fois les goules et les pillards des villages en proie à la pauvreté et au malheur. La région compte deux villes principales : Oxenfurt à l’est et Novigrad au nord. La ville portuaire est également le théâtre de nombreuses heures de missions qui rappelleront aux joueurs de la première partie l’ambiance des ruelles de Wyzima. A l’ouest, les îles Skellige offrent un climat enneigé plus viking dans l’âme, tribus barbares et géants en colère règnent sur ces archipels loin des enjeux politiques du monde. On retrouve également la forteresse de Kaer Morhen lors du tutoriel, le palais de Wyzima, siège du gouvernement d’occupation de Nilgaard et la grande zone de prologue de Blanchefleur. Non content d’offrir une surface de jeu diaboliquement vaste, le titre de CD Projekt réussit son pari de le rendre vivant et surtout très cohérent. Pour leur première tentative d’open world, les Polonais signent un véritable coup de maître, ils proposent un monde où la beauté et la violence coexistent à tout instant.

Il existe plusieurs façons d’explorer l’étendue de la carte : à pied, à cheval, en bateau, ou via le système de déplacement rapide mis en place pour ce troisième opus. La première méthode sera la plus courante. Dans la lignée du début du jeu, Geralt est désormais capable de sauter à volonté pour la première fois dans la saga, il peut aussi s’accrocher à des rebords ou franchir des barrières, une liberté de mouvement très appréciable. Pour les distances plus longues, notre cheval Roach sera préféré. Il suffit de siffler dehors pour faire apparaître le canason non loin du sorcier, puis vous avez les escapades endiablées aux airs d’attractions Red Dead Redemption. Pour les très longues distances ou pour tout moment de farniente, il est possible d’activer des déplacements instantanés à proximité de nombreux points de repère sur la carte. Cette option, comme le déclenchement d’une cinématique ou le rechargement d’un jeu après un décès, s’accompagne d’un temps de chargement. Enfin, de petites embarcations permettent de naviguer sur les lacs ou entre les différents îlots de Skellige.

Tous les chevaux du sorcier sont nommés Roach.

Peut-on jouer à The Witcher 3 sans avoir joué aux deux premiers jeux ?

On m’a souvent posé cette question. De nombreux joueurs ressentent l’appel sauvage de The Witcher 3, ce qu’ils ont vu ou lu à ce sujet les a convaincus d’explorer le monde ouvert du jeu. (aussi?) de nombreuses bandes-annonces au cours des derniers mois. En fin de compte, la réponse dépend de ce que vous cherchez à trouver en jouant à un RPG. Non, The Witcher 3 n’est pas un Skyrim plus mature, ni un bac à sable d’activités à picorer ici et là. Il s’articule autour d’un décor complexe qui comprend de nombreux visages familiers des deux parties précédentes, mais aussi des livres. Ainsi apparaître dans The Witcher 3 sans avoir mis la main sur les jeux précédents vous privera de nombreuses références. Les débutants vont forcément manquer beaucoup d’intrigues et d’enjeux. Cela reste toutefois possible grâce au travail du studio en matière de codex, de scènes d’introduction et de simulation des décisions importantes prises par le joueur dans The Witcher 2. machine en vous interrogeant sur vos décisions passées.

Au fil des épées, la danse de l’acier et de l’argent

Le système de combat de The Witcher 3 s’inscrit dans la suite logique du gameplay de The Witcher 2. Il reste basé sur l’utilisation de deux épées et de différents signes magiques à utiliser aussi bien en combat que dans certains éléments du scénario. Lames d’acier pour les humains et lames d’argent pour les monstres solidement nichées dans son dos, Geralt récupère par la force des choses une arbalète dont l’usage sera privilégié pour calmer les créatures volantes ou aquatiques. Les combats à l’épée deviennent plus fluides par rapport à son prédécesseur plus agile, Geralt est également plus impitoyable dans ses assauts. Préparez-vous à voir des têtes, des bras voler ou trancher en diagonale la cage thoracique de nombreux monstres. Un flux viscéral se dégage des affrontements servis par des effets sonores convaincants accompagnés de quelques coups de grâce sanglants au ralenti pour le meilleur effet. En bout de ligne, The Witcher 3 a ce petit côté d’Arkham à la sauce d’épées qui s’entrechoquent, on en redemande !

Quatre modes de difficulté sont accessibles dès le début du jeu, les habitués de la saga devraient envisager de jouer en mode trois car le titre s’avère un peu plus facile que son prédécesseur au niveau normal. Comme d’habitude, augmenter la difficulté aura un impact direct sur les dégâts des adversaires, la régénération automatique des points de vie, l’importance de l’alchimie et la qualité des objets trouvés.

Pour exceller au combat, vous devez maîtriser l’art de la parade et de l’esquive. Si la parade est surtout utile contre des adversaires humains équipés d’armes blanches, on jouera plus facilement à l’esquive pour éviter les griffes de monstre. Une fois que vous avez compris le système, les rencontres de The Witcher 3 montrent beaucoup de technicité. Les adversaires apparaissent rarement seuls, se déplaçant avec l’agilité d’un félin au milieu d’une troupe de bandits, parant les coups au bon moment, puis ripostant par une attaque bien placée, c’est assez grisant. L’IA affiche tout de même quelques bugs en mode normal, notamment sur certaines créatures qu’on laisse un peu trop brutales sans réagir. Geralt conserve une certaine polyvalence car il peut toujours utiliser des bombes ou son arbalète pour subir des dégâts à distance ou sous l’eau. Mais dans ce domaine, rien n’est aussi efficace que les signaux pour gagner la main lors des combats, et ça tombe bien, ils ont été un peu repensés.

J’ai perdu la tête depuis que j’ai vu Geralt ! Vidéo de fragments de maison

Les cinq signes élémentaires de la panoplie du parfait petit sorcier apparaissent donc au casting : Igni, Aard, Axii, Yrden et Quen, toujours accessibles à la volée via un menu radial. Revus et corrigés, ils disposent désormais d’améliorations ayant un impact plus que significatif sur leur comportement. Igni, le signe du feu, par exemple, passe de l’état d’une vague de flammes à celui d’un lance-flammes continu. Ils tirent tous leur pouvoir de la barre d’endurance du sorcier. Petite astuce pour la route, si le signe d’Axii offre un étourdissement à court terme voire un contrôle mental des cibles une fois buffé, il est également utilisé dans de nombreux dialogues où le sorcier peut influencer le comportement de son interlocuteur sur le chemin d’un Jedi. Pensez donc à investir au moins deux points dans sa branche pour payer quelques scènes d’Obi-Wan Kenobi et éviter bien des ennuis en cours de route.

Les élixirs ont également été repensés et simplifiés tant dans leur processus de brassage que dans leur utilisation. Les potions peuvent désormais être avalées en plein combat via un simple raccourci. Et s’ils augmentent encore le niveau d’ivresse du sorcier, le compteur descend encore beaucoup plus vite qu’avant. Cette facilité d’utilisation est compensée par une diminution de l’efficacité globale des élixirs, qui sont plus rapides à ingérer, leur effet s’estompant également beaucoup plus rapidement. La cueillette d’ingrédients (plantes, substances monstrueuses ou alcool) bénéficie également d’une refonte majeure. Vous n’avez pas à attendre indéfiniment pour pouvoir saisir un objet, tout se fait en appuyant sur un bouton, à l’arrêt ou en mouvement. Il suffit également d’avoir quelques gouttes d’alcool dans le sachet pour que le sorcier reconstitue automatiquement son stock de potions lors des phases de méditation. Attention cependant, The Witcher 3 est un titre lourd en butin, les caisses sont pleines de bibelots, les barils sont pleins de composants d’artisanat. Cependant, la surcharge arrive moins souvent que dans The Witcher 2, pensez à saluer un marchand de temps en temps au risque de voir l’ami Geralt traîner la patte, écrasé sous le poids de votre cupidité.

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Heureusement, l’inventaire a eu la belle idée d’abandonner le côté liste extrêmement consolidé de la deuxième partie au profit d’une organisation en grille beaucoup plus pratique à utiliser. Ainsi, la gestion des équipements et matériels gagne également en rapidité d’exécution. Une fluidité bienvenue alors que vous commencez à vous immerger dans le système de fabrication du jeu. Riche et surtout très utile, il permet d’exploiter les talents des artisans les plus talentueux pour fabriquer des armes et armures de haute qualité à partir des composants collectés. au cours de l’aventure ou récupérés en démontant d’autres babioles. Le plaisir du butin rare existe dans The Witcher 3, son impact sur l’apparence et les performances de combat de Geralt est significatif. Chaque arme ou armure, qu’elle soit fabriquée à partir d’un plan fourni à un artisan ou déterré dans une caverne sombre, modifie l’apparence du sorcier. Dommage que les développeurs aient eu une main trop lourde sur l’usure des engrenages. Combien de fois me suis-je retrouvé en quête, au milieu d’un donjon avec une arme cassée comme seul outil improvisé. Il est toujours possible d’utiliser des équipements dont la durabilité est réduite, mais leurs statistiques seront considérablement réduites. Assurez-vous donc de toujours sortir équipé de quelques kits de réparation !

L’inventaire fait enfin le point sur la grille !

Activités complémentaires Où est mon poker aux dés ? !

La nouvelle va en blesser plus d’un, le poker aux dés, le compagnon idéal d’une bonne pinte à la taverne Hairy Bear n’est pas présent dans The Witcher 3 ! Il a été remplacé par un jeu de cartes de type TGC appelé Gwent. Vous devrez jouer ici avec stratégie pour aligner vos cartes sur un plateau qui ressemble à un champ de bataille. Les forces de mêlée, les attaquants à distance, les engins de siège ont tous une cote d’attaque et des talents bonus. En fait, Gwent est loin d’être inintéressant et a même un accès direct via les menus du jeu. A l’usage, on peut regretter la partie plus directe du dice poker, une fonctionnalité que les développeurs de CD Projekt envisageraient de renvoyer dans de futurs contenus supplémentaires. Cependant, le jeu saura chatouiller votre fibre de collectionneur en sommeil car de nombreuses cartes doivent être achetées auprès de marchands ou gagnées face à des adversaires prestigieux. Les combats entre seigneurs peints sont toujours de la partie, ils ont même le bon goût de laisser leur QTE bas plafond au placard pour ne laisser parler que le contre et l’esquive. En revanche, on dit adieu au bras (est-ce une grosse perte ?) pour voir arriver quelques courses bourrines simples à gagner une fois la gestion de la résistance des ventilateurs cernée.

Chaque montée de niveau récompense le joueur d’un point de compétence à allouer à un arbre de talents qui retrouve tout son éclat après que The Witcher 2 soit peut-être un peu trop réservé dans les possibilités de personnalisation. Augmenter les dégâts de sa frappe rapide ou puissante, perfectionner son esquive, modifier l’effet d’un signal particulier, tout est affaire de choix et de résignation puisqu’il sera impossible d’activer toutes nos améliorations d’un coup. En fait, CD Projekt a introduit un système d’emplacement de compétence actif à droite de l’arbre des talents. En fait, seuls les talents insérés à l’intérieur sont pris en compte, mais en contrepartie ils peuvent être associés à des effets mutagènes (un mutagène peut conférer son bonus jusqu’à trois talents à la fois). Une façon astucieuse de pousser le joueur à se spécialiser dans un style de jeu plutôt qu’un autre.

Les mutagènes vous permettent de créer un arbre de talents améliorés.

Alors, c’est beau ?

Graphiquement, cette version console s’en sort admirablement et si l’on en croit que CD Projekt a dû revoir certains de ses objectifs à la baisse, The Witcher 3 donne un coup au petit monde des jeux en monde ouvert. Des plus grandes villes comme Novigrad ou Oxenfurt, aux forêts, villages et marécages boueux, le titre montre une technicité capable de flatter nos rétines. Fans de la sacro-sainte guerre console vs PC rangez leur plume acerbe, oui The Witcher 3 est plus joli sur PC, plus fin, moins aliasé, moins sujet au clipping, plus fluide. Cependant, cette version console n’a pas à rougir quand on regarde ses performances. Où les concessions ont-elles été faites alors? D’abord en distance de visualisation. Sans finalement entraver l’expérience de jeu globale, la version PS4 souffre de nombreuses coupures de végétation, de certaines textures ou de l’apparence des personnages. Ce problème peut être atténué avec le patch prévu pour le jour de la sortie du jeu, nous vous le ferons savoir. A propos de la fluidité de la visualisation dans un second temps. En regardant les revendications du titre, il semblait évident que le 30 Fps annoncé allait avoir un peu de mal à maintenir sa stabilité. À l’usage, la PlayStation 4 parvient à maintenir une fréquence d’images satisfaisante pendant la plupart des scènes, mais commence à montrer des faiblesses lorsque les foules et les effets climatiques augmentent. Vous le verrez lors d’une promenade dans les marais par temps orageux, par exemple.

Remarquez la rentabilité de l’eau au milieu de la nuit.

Cependant, j’ai remarqué une certaine incohérence dans la qualité de l’éclairage du jeu. The Witcher 3 a un cycle jour/nuit complet et des effets météorologiques associés allant des brises douces qui caressent le blé à la pluie qui secoue les arbres. Le rendu est assez bluffant lorsque le soleil étale ses rayons entre les branches ou sur le trottoir des villes, le jeu profite alors de ses ressources techniques pour montrer une bonne palette d’effets comme le brouillard ou les reflets dans les flaques d’eau . Vous le verrez dans les captures d’écran tout au long de son test, le titre n’a aucun mal à se hisser au rang des plus beaux mondes ouverts de sa génération sur consoles. Cependant, il montre aussi parfois un côté un peu moins glorieux. Les nuits, par exemple, manquent de profondeur dans leur obscurité, et les effets d’ombre et de lumière sont rares une fois le soleil couché. Cela se remarque surtout dans l’eau qui prend l’aspect d’une toile bleutée sans trop de technicité la nuit. Et si la densité de la végétation dans son ensemble provoque son petit effet « woah », il ne faut pas non plus y regarder de trop près.

Splendide dans son ensemble, The Witcher 3 l’est donc un peu moins dans ses détails. Mais malgré ces défauts, CD Projekt ne mérite pas, n’oublions pas qu’on a ici un monde ouvert et aucun temps de chargement lors des transitions indoor/outdoor. Il n’y a qu’à regarder le souci du détail pour apprécier la performance technique du studio : les villages sont vivants, peuplés d’enfants fredonnant des comptines et de sales fermiers, la barbe du sorcier pousse de jour en jour (il y a des barbiers en ville), les intérieurs sont doublé. avec divers bibelots. Pour sublimer le tout, Marcin Przybylowicz propose une bande son magistrale composée de réinterprétations de chansons bien connues de la saga et de splendides ballades slaves interprétées à la lyre byzantine, les chœurs s’en donnent aussi à pleins poumons pour donner une robe sonore à l’image du reste du match, impressionnant.

Le moteur physique souffre dans cette version de quelques petites pannes, notamment au niveau de certaines collisions avec des PNJ. Un autre détail qui sera peut-être corrigé le premier jour. Les chaînes et colliers que portent la plupart des personnages ont une certaine tendance à bouger sans vraiment savoir pourquoi. Les cheveux de Geralt flottent également dans les courants d’air, à l’intérieur ou à l’extérieur pour un petit effet « Parce que ça vaut le coup » qui vous fera sourire plus qu’autre chose.

Points forts

Points faibles

Sept ans après sa sortie, The Witcher 3 recevra une mise à jour lui permettant de profiter pleinement du potentiel des séries PlayStation 5 et Xbox. Résultat : le gaming n’a jamais été aussi beau sur les consoles de salon, que ce soit en 4K Ray-Tracing ou en 60 images par seconde. Si cette mise à jour propose également de bonnes options pour le confort de jeu, l’aventure reste similaire à ce que l’on connaissait jusqu’alors, faute de nouveau contenu. Malgré le nombre d’années, The Witcher 3 reste l’un des titres incontournables de ces dernières années, tant en termes de RPG, d’histoire et même de monde ouvert. Si vous ne l’avez pas encore expérimenté et que vous ne disposez pas d’un PC puissant, cette mise à jour nouvelle génération est un excellent moyen de découvrir le monde du sorcier Geralt de Riv.

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