l’essentiel
Pressé, un chauffeur de 23 ans s’est retrouvé en garde à vue un soir de mi-janvier à Toulouse. Toujours sous l’influence de l’alcool et des stupéfiants, sans permis, ce travailleur a évité la détention.
« Sans permis, je ne peux pas travailler alors… », s’excuse le jeune homme du box du tribunal correctionnel de Toulouse. Pressé de rentrer chez lui, il a été intercepté par des motards de la police nationale le 11 janvier dans le secteur du Mirail.
« Pour comprendre, faut-il vous envoyer en détention ? »
Très vite, la police découvre qu’il n’a pas de permis et qu’il conduit sous l’effet conjugué de l’alcool et des stupéfiants. « J’en avais consommé lors d’une soirée », raconte Zakariya, 29 ans. Et il avait oublié de préciser à son employeur que son permis avait sauté lors de précédents délits liés à l’alcool, et aux stupéfiants. « Et attention, vous y avez pensé », interroge la présidente Myriam Viargues. « Oui, mais j’ai besoin d’aide… » « Et ton permis ? » « J’ai réécrit le code et je prends des heures de route… »
Des efforts appréciés par le procureur qui reste néanmoins préoccupé par l’avenir : « Que faut-il faire pour que vous compreniez qu’il faut un permis pour conduire ? Et que lorsque vous consommez de l’alcool et des stupéfiants, vous ne devez pas conduire ? une peine mixte de huit mois dont 4 mois de prison « aménageable » et une période d’essai avec obligations de garde, de passer le permis, de travailler plus une amende de 800 €.
Me Guillaume Leguevaques surfe sur cette pente douce pour encourager le court. « Ce garçon, qui est fier de travailler, qui possède un foyer, qui aide la mère de sa fille a besoin d’un soutien pour ancrer son intégration. Une peine avec sursis ? Comment refuser ? Une peine ferme, voire modulable ? Et 800 € d’amende ? , aussi, peuvent penser que ce n’est pas nécessaire. »