TVS sera le premier scooter à hydrogène au monde

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C’est une nouvelle qui nous vient de nos confrères italiens de Motociclismo, mais qui n’est pas italienne pour autant. Le fabricant indien TVS est en bonne voie de commercialiser un scooter électrique à hydrogène. Enfin, plus précisément avec les batteries à hydrogène. Pourquoi et comment ? Reprenons.

Efficacité d’un moteur : thermique vs électrique

Un véhicule à moteur électrique est très performant : jusqu’à 98 % de rendement contre 50 % pour un moteur thermique. Cependant, le plus gros problème aujourd’hui est le stockage de l’énergie. Alors qu’elle est stockée dans un réservoir sous forme liquide pour les moteurs thermiques, les batteries lourdes des véhicules en circulation aujourd’hui mettent plusieurs heures à se recharger et sont très polluantes en production.

Pour apporter une énième solution à ce problème, le groupe indien TVS a déposé un brevet pour un système de batterie à hydrogène à utiliser sur un scooter urbain appelé iQube.

Cependant, l’idée n’est pas nouvelle. D’autres constructeurs, dont Yamaha, Suzuki, Aprilia et Honda, se sont penchés sur le sujet pendant quinze ans, sans tenir devant un modèle de série. TVS se rapproche donc de plus en plus d’un véhicule public ordinaire qui pourrait rouler dans nos rues d’ici quelques années…

Avantages… et inconvénient ?

Le principal avantage d’une batterie à pile à hydrogène est son temps de charge : quelques secondes pour faire le plein. Les réserves d’hydrogène sont situées dans le pare-chocs avant et sont reliées à une batterie standard, qui récupère l’énergie de freinage. Voilà une « future » solution, même si on peut se poser la question de la pertinence d’avoir deux types de batteries, à part compliquer le véhicule, donc la production ?

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La question de l’hydrogène elle-même se pose cependant puisque la production « verte » d’hydrogène est aujourd’hui largement minoritaire. La majeure partie de ce qui est produit est de l’hydrogène dit « gris », c’est-à-dire produit à partir de combustibles fossiles. Cela déplace le problème vers la production d’énergie, mais élimine en tout cas les nuisances sonores et la pollution de l’air à l’endroit où le véhicule roule. Une bonne chose pour nos milieux urbains, mais il convient de mesurer sérieusement pour savoir si ce scooter est plus ou moins polluant qu’un scooter thermique « standard ».

En attendant l’annonce officielle, nous gardons un œil sur le prochain véhicule candidat à la mobilité silencieuse de demain !