Situé au 7ème étage du Terrass Hotel, dans le 18ème, le restaurant Edmond propose une carte riche en mets. Avec une carte courte à des prix raisonnables.
Arriver à Edmond commence par l’habituel. Il faut entrer dans le Terrass Hotel, situé entre les Abbesses et le cimetière de Montmartre, et emprunter l’ascenseur ou les escaliers pour monter au 7ème étage, où l’on peut entrer dans le restaurant, sur réservation uniquement, installé sur l’immeuble. De la salle panoramique, vous pourrez profiter de la même vue que la clôture voisine, mais sans la ligne en bas de la maison, qui reste en permanence dans le paysage pendant la journée.
On entre donc dans la décoration imaginée par l’architecte Muriel Gaz : aérée, chaleureuse et discrète. Les lumières rouges, les tapis moelleux et la musique douce sont parfaits. On le saura bientôt, no show à Edmond, le prénom du premier propriétaire du Terrass Hotel, tout est dans la vue et dans l’assiette.
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La première vue est spectaculaire même la nuit et sous la pluie. Même les Parisiens les plus blasés ne peuvent s’empêcher de manger sous la Tour Eiffel scintillante.
Carte courte et de saison
Aux fourneaux, c’est le chef colombo-suisse Santiago Guerrero qui est aux manettes, tendance fusion. Pour ses plats, il a décidé de faire une carte courte pour profiter de produits frais et de saison : quatre entrées, quatre plats et trois desserts.
Au programme à partir de mi-novembre : Tiradito de saumon, avocat, pomme verte, pistache (19 euros). Ce « cousin du ceviche » a les fameuses saveurs : avocat sucré et saumon qui ajoutent de la surprise à chaque bouchée, notamment dans la pomme au four. Ou un Vitello tonnato, oranges brûlées, câpres (22 euros) et une coupe épaisse, pour ceux qui aiment la mâche. Là encore, on retrouve la douceur et la rondeur du fruit traditionnel avec une petite touche d’agrumes.
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Pour le reste, on lèche nos bouchées avec une belle échine de porc grillée, poires, moutarde (30 euros) et gnocchi maison pour nous donner l’impression de redécouvrir cette tradition de la cuisine italienne avec des pâtes sèches. Ou les merveilleuses crevettes, houmous, chimichurri, oignons frits (32 euros). Véritable réussite, ce houmous juteux en purée est mélangé à du chimichurri pour les épices et des oignons frits pour la texture, dans un exercice d’équilibre que l’on retrouve dans tous les plats et qui est ici très réussi.
Si les titres sont moins vocaux, voire elliptiques, que ceux que l’on peut trouver ailleurs, c’est à l’opposé de la ressemblance et de l’attention portée aux platines. Des plats aux fleurs et plantes qui ornent les plats, la chef travaille sa beauté. La beauté ici n’est pas petite. Une description s’applique également au contenu des assiettes, mais pas à la matière première.
Service 4 étoiles
Pour les becs sucrés, le chef Pierre-Édouard Vuattier aime une fève finie, chocolat Gianduja, sorbet yuzu (13 euros) chaud et frais et plein de surprises comme une poupée Russie, ou un baba aux jus sucrés, remuer. coing et cardamome (13 euros) tout à fait différent.
Comme dans le respect de sa vision, Edmond se retient aussi en matière de service : avec quelques oignons et jusqu’au 4 étoiles de l’hôtel qui l’héberge.
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Enfin, dernière bonne surprise : l’addition, qui reste d’un bon rapport qualité/prix pour une pause à Montmartre. Comptez entre 15 et 22 euros pour les entrées, 28 à 34 euros pour les plats et 13 euros pour le dessert. Au déjeuner, pour profiter de la vue du jour, la carte est plus légère : de 13 à 16 euros pour les entrées et de 20 à 23 euros pour un plat.
Edmond, 12-14, rue Joseph de Maistre, Paris (18e). Du lundi au samedi de 12h à 14h30 et du mardi au samedi de 19h à 22h30.