Un patient est décédé aux urgences des Hôpitaux de l’Université de Strasbourg (HUS) après une longue attente, apprend-on aujourd’hui des HUS et de l’association FO qui ont écrit au ministre de la Santé, François Braun, pour critiquer la « mauvaise chirurgie dans les situations d’urgence ».
13 septembre 2022 – 18h27, mise à jour 13 décembre 2022 – 17h04
« Le décès a été annoncé par l’ARS sur le portail national des incidents graves (EIG) », indique le communiqué de l’administration des HUS, selon lequel « l’ensemble de la communauté hospitalière renouvelle ses sincères condoléances à la famille du défunt ».
« Tout décès dans notre établissement reste une situation difficile pour toute la communauté hospitalière », insiste l’administration.
Le patient était âgé de 81 ans, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la FO des HUS, Christian Prudhomme, qui n’a pu expliquer pourquoi le médecin octogénaire a été admis aux urgences.
A l’appui, il a passé « une vingtaine d’heures sur un brancard dans la zone de soins » avant d’être découvert, mort, lors du changement d’équipe, selon le syndicat.
En mars, un patient est déjà décédé aux urgences du HUS. Victime d’hémorragies gastro-intestinales, il a attendu des dizaines d’heures avant d’être pris en charge, suscitant l’indignation des soignants qui protestaient contre les lits d’hôpitaux et l’engorgement des urgences. La FO a alors écrit une lettre au ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran.
Le syndicat FO a écrit au ministre François Braun pour alerter sur l’état critique de l’HUS
Aujourd’hui, le FO a écrit à son adjoint, François Braun, pour alerter sur « la fréquence des dégradations des soins et des mauvais fonctionnements dans les situations d’urgence ».
« Ce (nouveau) décès survient 36 heures après le dépôt du droit d’alerte par nos représentants de la Force Ouvrière qui critiquaient un autre état de restrictions et le fardeau des urgences » au nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg, souligne l’erreur soulignée , consulté. par l’AFP.
Le syndicat précise que, « le 30 août à 23 heures », la présence de « 50 patients sur 30 brancards avec des voitures en attente du verrouillage de l’entrepôt d’urgence », une situation qui ne présentera « aucune amélioration » le lendemain « avec 40 patients, dont 26 sont à plus de 12 heures de lits.
« On est en droit de s’interroger sur le nombre d’incidents graves » dans ce service « et l’incapacité à apporter des réponses et des solutions », écrit encore l’organisation, selon « 300 lits » fermés et « 250 « infirmiers postaux » vacants ».