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Les urgences dentaires sont-elles assurées dans le Gers ? Non, répond le représentant des dentistes, qui donne des explications à ce manque de solutions pour les patients.
Après notre article de samedi dernier, sur les difficultés à trouver un dentiste en urgence dans le Gers, Christophe Laspougeas, président de l’Ordre des Chirurgiens Dentistes, n’a pas manqué de réagir. Mais pour ne pas contredire les faits : « Pour pouvoir accepter les urgences dentaires, il faut avoir des dentistes ! Et c’est là que les chaussures… » Christophe Laspougeas le remarque, le temps est révolu où les professionnels acceptent de se confier à leurs clients lors de leurs jours de vacances pour les urgences potentielles. « Avec notre situation d’urgence, on n’en peut plus. Il y a des médecins qui arrêtent, et ils ne sont pas remplacés. Six sont portés disparus à Auch. » Et pas seulement l’été : « Aujourd’hui, le délai de contact avec les dents est de 2 à 6 mois » dans le Gers, précise le dentiste.
Le métier a changé
La faute à l’Etat, selon le président de l’Ordre, qui cherche des dentistes gratuits, et qui n’encourage pas les jeunes à vivre en milieu rural. Comprendre les incitations financières. Depuis les années 1980, les politiques successives n’ont pas su anticiper le vieillissement de la population et les mesures d’austérité ont réduit les effectifs. « Lombez, Nogaro, Plaisance… Un peu partout, même dans l’est, on peut s’attendre à 5 années difficiles. » Le Gers, s’il n’attire pas les dentistes français, accueille – et le président de l’ordre s’en réjouit – des médecins espagnols ou portugais qui vivent à la campagne et se déplacent pour se faire soigner. « Nous devons nous préparer à 50% de nouveaux écrivains. » En cela, il s’écarte des pratiques nationales, où ces dentistes d’autres pays vivent en ville non seulement en tant que personne libre, mais en tant que travailleur.