C’est une présentation de trois voyages s’étalant sur 30 ans que Claudine Doury, photographe de longue date, nous a transmis avec son exposition « L’amour, une odyssée sibérienne », dont le vernissage s’est tenu jeudi soir au Centre Photographique Documentaire.
En présence de Claude Muslin, assistant culturel, Gilles Favier, directeur artistique du Centre, a salué le travail d' »un photographe déjà établi, lauréat de nombreux prix, qui se distingue par la réalisation d’un travail personnel qui prend du temps et ne cherche pas à provoquer quand rien ne se passe. »
L’exposition, qui se tient sur deux niveaux ponctués de grands tirages côtoient des formats plus petits et des carnets, en couleur et en noir et blanc, réunit trois dates clés : 1991, 1997 et 2018. « Tout a commencé parce que j’aimais le nom Amour et l’idée d’une frontière au fleuve », révèle Claudine Doury. Des voyages sur des ferries improvisés, à travers la taïga ou des villages fermés, mais surtout à la rencontre de familles isolées, des peuples indigènes, devenus amis au fil des ans.
La lauréate du prix des beaux-arts, qui lui a permis de revenir sur le terrain, devient malgré elle un témoin des changements de notre temps, qu’ils soient climatiques, paysagers ou conflictuels. « C’est un travail sur l’espace et le temps », conclut le photographe. A voir jusqu’au 9 avril.