Antony Jarry participera prochainement au championnat du monde de wingsuit. Grenoblois saute dans le vide depuis près de sept ans.
« Je ne suis pas fou. » Quand on regarde le ciel de Grenoble, comment imaginer un homme qui vient de sauter d’un avion. Un saut qui lui permet de traverser les nuages à des vitesses vertigineuses.
Le nom de cet homme est Anthony. Originaire de Grenoble, il s’est qualifié pour la Coupe du monde qui se déroulera aux États-Unis. Immersion au pays des nuages.
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Tout a commencé en colonie de vacances
Vous pouvez être sûr que vos enfants ne seront pas éjectés de l’avion lorsque vous les déposerez dans des colonies de vacances. Pourtant, en 2010, Antony Jarry se lance dans le parachutisme dans le cadre d’un camp d’été.
De cette passion du parachutisme naîtra un véritable amour pour une autre discipline. Après six sauts et un stage théorique, il se jette dans le grand bain. C’est à l’aéroport de Grenoble qu’il vole pour la première fois.
« Le parachute m’a permis d’apprendre les bases et après 150 sauts je peux lancer la wingsuit », raconte Antony.
Du parachute au wingsuit
Différence ? « Même saut avec plus de puissance car nous avons le matériel. » Le saut en wingsuit est un vol en combinaison en tissu, en forme d’ailes. Développé dans les années 1990 en France, ce sport offre des opportunités incroyables dans les airs.
« Quand il y a des nuages dans le ciel, on peut s’amuser à les frotter, à les découper et à jouer avec », explique le passionné. Loin des possibilités offertes par un parachute, Antony nous raconte qu’il « a abandonné la discipline pour se consacrer à une wingsuit ».
Antony Jarry et ses amis organisent des compétitions non officielles depuis 2018. Si Antoine dit qu’il « a enfilé une combinaison avec des ailes pour s’amuser, avec des amis », les horizons pour l’avenir sont complètement différents.
La consécration
L’histoire prend une tournure à laquelle Antony Jarry ne s’attendait pas. 2020 est le premier événement officiel de wingsuit en France. « En 2021, lors du championnat de France, j’ai établi un record de vitesse de 281 km/h en France », se souvient le Grenoblois de 28 ans.
Cette année, le championnat de France s’est déroulé à Nancy. Antony a pris la 3ème place, une raison d’être fier et un passage à l’étape suivante : la Coupe du Monde.
Trois types de vol en compétition
Il existe deux catégories principales, la performance et l’acrobatie. Lors des compétitions compétitives, le concurrent est seul dans les airs, équipé d’un localisateur GPS qui enregistre les données de vol.
Les trois tests incluent la vitesse, la distance et le temps de vol.
Les épreuves commencent de la même manière : le sauteur descend à 3 300 m d’altitude et plonge à 2 500 m.De cette altitude jusqu’à 1 500 m, il doit aller loin, aller vite ou s’accrocher le plus longtemps possible.
Dans moins de deux semaines, Antony Jarry a rendez-vous aux Etats-Unis, en Arizona. Occupé par le travail la semaine, l’athlète passe ses week-ends à sauter. Le mois dernier, il a réussi plus de 50 sauts lors de cet événement international.
Un « super cadeau » pour ce jeune Isérois en quête de sensations fortes. « Ma participation est un rêve devenu réalité et j’ai encore du mal à y croire », avoue Antony Jarry.
« On se fait peur »
Accessible à tous malgré une forte dose d’adrénaline. Antony Jarry ne cache pas « une certaine attirance pour les émotions, l’adrénaline ». « Parfois on se fait peur, mais on n’est pas fous, l’objectif principal est de vous protéger à chaque instant », insiste le Grenoblois.
Un sport extrême qui n’est pas pratiqué par des passionnés. Antoine compte poursuivre son rêve au pays des nuages.
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