Vignoble nantais : « Gribouillages, mes mots mêlés, mon jardin et mon…

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Written By MilleniumRc

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Fin 2022, retour sur les grands rendez-vous éditoriaux. Comme Suzanne Malécot, habitante de La Planche, qui, à 95 ans, cultive les petits plaisirs.

Suzanne Malécot vient de fêter ses 95 ans en famille. L’habitant de ce village de La Planche, vit toujours chez lui, de manière indépendante. Active, elle s’occupe de son jardin et de ses fleurs, mais se rend également au club de l’amitié pour jouer au Scrabble. Les petits plaisirs entretiennent cette longévité.

« Si les oreilles sont usées, le cerveau fonctionne. » Un peu stressée par l’intérêt qu’on lui portait soudain et les questions sur sa vie qui allaient lui être posées, Suzanne Malécot a préféré prévenir à qui nous avions affaire.

A 95 ans, l’habitant de La Guéraudière garde beaucoup de choses en tête. « Rendez-vous, calcul mental… elle est plus forte que nous. » Et puis les événements importants, elle garde tout : coupures de presse, menus de repas de mariage… », témoigne son fils, Alain, qui reste impressionné par le dynamisme de sa mère. En particulier pour l’entretien de son jardin.

Je tourne la terre et fais les tâches les plus physiques, mais elle fait le reste.

Elle sème, arrache les mauvaises herbes et cueille des légumes (tomates, haricots verts, etc.). « Et je prends soin de toutes mes fleurs. J’ai 35 pots, dont beaucoup de géraniums », ajoute-t-elle avec son sens de la justesse.

Il faut dire que même si elle est née le jour où Jean Mermoz s’est envolé sans escale de la France au Sénégal, pour la première fois, elle est un pur cachot. Dans le passé d’un agriculteur. D’abord avec ses parents, avec qui elle est arrivée au village à l’âge de 7 ans, après avoir quitté La Saugerie, une zone en bordure de l’autoroute, située sur la route de Montbert. Puis, avec son défunt mari, Pierre. Une « charmante voisine » dont elle tombe amoureuse, et avec qui, après s’être mariée en 1951, elle séjourne à La Guéraudière.

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Ce n’était pas facile. C’était une grande ferme. Il y avait beaucoup de travail. Nous avions des vaches, nous faisions des céréales et un peu de viticulture. Tout était fait à la main : le chou, les betteraves, le foin… Et mon mari était aussi conseiller municipal, ça lui prenait du temps.

A partir de ce moment, il garda l’habitude de se lever tôt. « Soudain à 8 heures, je ne peux plus rester dans mon lit », acquiesce-t-elle.

La doyenne de son village

Et pas question de rester inactif : « un peu de cuisine, la lecture du journal, des mots mêlés et entrecoupés, et ma petite promenade dans le village, parfois interrompue par un café chez un voisin, ce sont mes petits plaisirs », confie-t-il. La boisson chaude est même son joli pêcher. « J’en prends trois-quatre par jour, mais ne le dites pas », sourit-il. Peut-être l’un des secrets de sa longévité. « Les journées sont chargées. A part les infos et la soirée Miss France, je ne regarde pas la télé ». Elle préfère aller au club de l’amitié deux fois par mois, avec un ami, pour jouer au Scrabble. Et là aussi, ça se mélange.

Sa fille, Annick Visonneau, admire également le courage de sa mère. Elle fait partie de cette génération de femmes qui n’ont pas de permis de conduire. Elle se déplaçait donc à vélo, ou à pied. Elle m’a souvent dit que lorsqu’elle était jeune, elle se promenait par exemple, jusqu’à Clisson pour voir de la famille ou jusqu’à Geneston pour Saint-Brice.

Suzanne Malécot a également pratiqué la gymnastique légère après sa retraite et a voyagé. « Treize fois à Lourdes », marque celui qui tient correctement les comptes. De quoi contribuer à cette longévité.

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Suzanne Malécot est donc la doyenne de son village. Un rôle qui n’est pas seulement symbolique. Il y a six ans, c’est elle qui avait prévenu les enfants de ses voisins, eux aussi un peu âgés, et qui venaient de se faire arnaquer par des marchands de matelas. « Nous sommes allés à la gendarmerie. Je leur ai donné la plaque d’immatriculation », a déclaré celui qui a été félicité par l’officier. « Les gens ont pu récupérer leur argent. »

La bienveillance qu’elle a aussi pour ses deux enfants, ses 5 petits-enfants et ses 6 arrière-petits-enfants, « bientôt 7 ans » constate encore Suzanne. C’est réciproque même chez ceux qui habitent un peu loin. Tous étaient là le 11 octobre 2022 pour son anniversaire. Le plus beau des cadeaux.

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