Pour la troisième année, les Ailes de Cristal récompensent les entreprises de Franche-Comté, pour leurs ambitions, leurs initiatives, leurs projets… La cérémonie s’est déroulée ce jeudi 1er décembre au Micropolis Besançon. Huit entreprises, plus une favorite ont été honorées. La fromagerie Milleret à Charcenne (70) et le concepteur d’horloges monumentales à Besançon, Utinam, ont partagé leur vision du futur.

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Hier à 18h00

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| mis à jour aujourd’hui à 16h50
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20:40 – Une photo de famille et on se dit au revoir
La cérémonie se termine, tous les gagnants sont réunis sur scène.
Merci d’être à l’écoute ce soir. Retrouvez toutes les informations sur les différents lauréats dans nos éditions papier et dans notre supplément numérique, en ligne sur notre site dès demain matin.
Les lauréats des Ailes de Cristal Franche-Comté 2022. Photo ER/Léa LORIOL
20h35 – Le béguin d’Olivia Gaiffe
Jérôme Wexteen, comptable et auditeur d’Orcom remet la dernière récompense de la soirée qui est le trophée coup de cœur. Il revient à Olivia Gaiffe et à son projet de résidence senior Louis Gaiffe.
Je suis au service de la population et je dois recevoir ce prix en l’honneur de mon grand-père.
Depuis dix ans, Olivia Gaiffe mûrit un projet qui lui tient à cœur : la construction d’une résidence pour personnes âgées au concept novateur. Imaginez un appartement étudiant. C’est un peu le même principe pour cette résidence qui n’accueillera pas des chefs d’établissement mais des seniors autonomes ou peu dépendants. Parce qu’il ne sera pas médicalisé. Chacun dispose d’une chambre de 25 m² avec salle de bain et ils partageront les repas dans un espace dédié. Sachant que les bons cuisiniers, qui souhaitent partager leurs talents et leurs spécialités culinaires, savent cuisiner. Sur le plan architectural, la résidence se démarque toujours. Pas de cubes empilés verticalement ou horizontalement. Seule une grande maison de 1 000 m² sur deux niveaux, avec un toit à pignon. Tout bien considéré, comme la vieille maison. Il sera posé sur un terrain de 34 ares rue des Prés-Verts, à L’Isle-sur-le-Doubs, à proximité d’une crèche (idéal pour les rencontres intergénérationnelles).
La résidence (2M€) devrait ouvrir ses portes à l’été 2023. Sans publicité dans ce territoire où la population est âgée, les intéressés demandent déjà une place dans cette maison composée de 18 pièces et de deux studios.
Karim Bellaoui, directeur de la Manufacture du Lac. Photo ER/Léa LORIOL
20h30 – Dernier gagnant de la soirée : La Manufacture du lac
Le huitième trophée est décerné à La Manufacture du Lac, représentée par son directeur Christian Parrenin. Le prix lui a été remis par Arnaud Marthey, conseiller adjoint chargé de l’intelligence économique, de l’innovation et de la valorisation de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Nous aurons plus de 400 employés d’ici 2025.
Karim Bellaoui, Directeur de Fabrication : « Le métier des marques de maroquinerie de luxe exige une qualité irréprochable. De plus, le bien-être au travail est essentiel pour nous. Nous comptons plus de 400 salariés d’ici 2025. »
En rachetant l’ensemble des bâtiments du site, l’entreprise envoie un signal fort d’engagement pour le territoire. « Il faut construire des fondations solides. A terme, il y a de la place pour 400 à 500 personnes ici », imagine Jean-Yves Chauvy, directeur général. La Manufacture du Lac s’est installée en février 2019 à Vaivre-et-Montoille dans un atelier de 600 m², qui appartenait à l’époque à BatiFranc. Un an et demi plus tard, il rachète tous les bâtiments du site et rénove entièrement l’ancien hangar d’en face pour en faire un atelier ultramoderne de 2000 m². La Manufacture du lac, qui travaille indirectement pour les grands noms de la maroquinerie de luxe, est soucieuse de discrétion. Il est donc impossible de savoir exactement ce qu’elle fabrique et pour qui exactement.
20h20 – Amoseeds, le pouvoir des superaliments
Arnaud Marthey, vice-président de l’ARE BFC, remettra le septième prix de la soirée. Et c’est Amoseeds (Territoire de Belfort) qui sort vainqueur.
Boris Schottey, son co-fondateur : « Notre challenge est de proposer des produits, au nombre de 50, à haute qualité nutritionnelle.
Boris Schottey, originaire d’Essert, a fait une école de commerce à Lille. Avec un autre étudiant, Loïc Dibon, il consommait régulièrement des superaliments, aussi appelés aliments fonctionnels. Le duo, installé il y a trois ans dans l’incubateur de Belfort, s’est associé et a fondé Amoseeds en septembre 2019, mélange des mots « like » en italien et « seeds » en anglais, qui vise le commerce et la fabrication, en sous-traitance, de . superaliments et phytothérapie. L’entreprise commercialise 50 références, des produits naturels et biologiques aux bienfaits reconnus, comme les graines de chia, riches en protéines et en fibres, ou la poudre d’églantier pour la mobilité articulaire. L’entreprise loue aujourd’hui trois bureaux et emploie dix personnes, dont une diététicienne. En plus de la phytothérapie, une nouvelle société spécialisée dans les « nutraceutiques » sera créée en 2023. « Minéraux et vitamines seront isolés pour obtenir des produits plus efficaces, vendus en pharmacie. Au bout du compte, dix emplois de plus pour développer le service. du client, la logistique, le commerce international ou encore la création de nouveaux produits.
Sébastien Daucourt, directeur départemental des éditions urbaines, accueille sur scène Thierry Martin, directeur général de la fromagerie Milleret. Photo ER/Léa LORIOL
20h10 – Une autre vision du futur avec la Fromagerie Milleret
Thierry Martin, directeur de la Fromagerie Milleret à Charcenne en Haute-Saône : « Les circuits courts, le lait des fermes environnantes, sont pour nous une évidence. Comme le développement des exportations vers le Canada aujourd’hui. Nous développons de nouveaux partenariats avec l’Australie. »
Nous travaillons depuis de nombreuses années à la maîtrise de nos consommations énergétiques.
« L’embauche est difficile », poursuit le directeur. « Il faut travailler notre attractivité, une marque employeur. Le deuxième enjeu est de préserver la qualité du lait. »
« Nous travaillons depuis de nombreuses années à la maîtrise de nos consommations énergétiques. Nous travaillons sur le mix énergétique. Nous sommes également attentifs à notre impact carbone, jusqu’au consommateur. »
Olivier Esteves, PDG d’Abéo, l’équipementier sportif basé en Haute-Saône. Photo ER/Léa LORIOL
20:05 – Abéo se prépare pour les JO 2024 et reçoit un prix
Gérald Rebora, directeur du service publicité d’Est Républicain, Républicain Lorrain et Vosges Matin, remet le sixième trophée. Et c’est Abéo Sporting Equipment, basé à Rioz en Haute-Saône qui sort vainqueur.
Abéo est l’un des leaders mondiaux des équipements de sport et de loisirs. L’entreprise « confirme sa dynamique de croissance avec un chiffre d’affaires au 1er trimestre 2022 de 56 millions d’euros ». Un chiffre « en hausse de 27,4%, incluant l’intégration des dernières acquisitions, Eurogym et BigAirBag (contribution de 1,5% sur le trimestre) ». Signé cet été, le protocole d’accord pour le rachat de 70% du capital de la société néerlandaise BigAirBag a été finalisé. Il comprend une promesse « de vendre et d’acheter pour les 30% restants ». Abéo, qui compte 1 413 collaborateurs, accompagne ses clients professionnels (palettes et clubs sportifs spécialisés, centres de loisirs, secteur de l’éducation, commandes locales, professionnels du BTP, etc.) dans la réalisation de leurs projets. Trois de ses marques sont concernées par les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Olivier Esteves, PDG : « Nous sommes souvent présents sur les grands événements sportifs. Et j’espère la gymnastique aux JO 2024 à Paris. »
Jean-Luc Quivogne, président de la CCI Saône Doubs remet le cinquième trophée. Photo ER/Léa LORIOL
19h50- Une récompense pour le Groupe Guillin
Le trophée remis par Jean-Luc Quivogne, président de la CCI Saône-Doubs, revient au groupe Guillin.
Créé dans un garage de Mouthier-Haute-Pierre, le Groupe Guillin, désormais basé à Ornans (25), fête cette année ses 50 ans. Le leader européen de l’emballage alimentaire emploie aujourd’hui 3 000 personnes sur 11 sites de production.
Cotée sur le second marché de la Bourse de Lyon depuis 1989, la société réalise un chiffre d’affaires de 741 millions d’euros. Pionnier dans la prise en compte des problématiques environnementales avec l’abandon du PVC au profit du PET en 1997, le Groupe poursuit sa transformation avec l’utilisation de nouveaux matériaux et la campagne pour l’économie circulaire.
Le Groupe Guillin est partenaire fondateur de Prevented Ocean Plastic, qui mène une démarche de collecte, de tri et de recyclage des bouteilles plastiques.
L’entreprise utilise désormais d’autres emballages en amidon ou en carton garantis par une gestion forestière responsable pour réduire l’empreinte carbone.
Notre force est de travailler dans un souci permanent d’échanges.
Sophie Guillin, PDG du Groupe, accompagnée de François, son père et de proches collaborateurs : « Nous comptons 3 000 salariés et intervenons dans 70 pays en proposant des produits et matières vertueux. » Avec 12 000 références de packaging, « notre force est de travailler avec un souci permanent pour les échanges ».
Le cinquième trophée est décerné au Groupe Guillin, basé à Ornans. Le prix est décerné à sa directrice générale, Sophie Guillin, par Jean-Luc Quivogne, président de la CCI Saône Doubs. Il est entouré de plusieurs membres de son équipe. Photo ER/Léa LORIOL
Groupe Guillin récompensé. Photo ER/Léa LORIOL
19:50 – SAS Thierry et ses lunettes Made in France
Le vainqueur du quatrième trophée est SAS Thierry.
Implantée à Morbier (Jura) sur deux sites de production, la SAS Thierry est le 1er fournisseur de lunettes 100% made in France. L’entreprise, qui a fêté ses 50 ans en 2021, en est à sa 4e génération et emploie 130 personnes. Les produits se situent dans le moyen-haut de gamme, voire dans le segment du luxe en pleine expansion. Pour répondre à cette demande, l’ouverture d’un troisième site de production est prévue pour la fin de cette année. L’entreprise devrait atteindre 10 M€ de chiffre d’affaires en 2023. Depuis 2016, elle est labellisée Origine France et a été choisie en 2020 pour représenter le Jura à l’Expo Made in France à l’Élysée. Elle a obtenu le label Entreprise du Patrimoine Vivant en 2021. Elle a reçu des aides du plan de relance 2022 pour ses derniers investissements.
19h30 – Table ronde : vision du futur
Assis à la table ronde, animée par Sébastien Daucourt, directeur départemental des éditions de l’agglomération de l’Est républicain.
Il réunit deux entreprises qui partageront leur vision de l’avenir : le fromager Milleret de Charcenne (70) et Utinam, le créateur de montres monumentales de Besançon.
« Je suis à la croisée de l’artistique et de la technique », explique Philippe Lebru, ancien chaudronnier, créateur de nombreuses montres. Également nominé pour le dernier prix d’horlogerie à Genève, en Suisse.
On fait une petite série, souvent huit, qui est le nombre de l’infini.
Il va fabriquer sa plus grande montre pour les 160 ans de l’école d’horlogerie, et les 90 ans du lycée Jules-Haag de Besançon : « Depuis 100 ans, ce lycée a nourri l’industrie horlogère ».
« Ce sera une pièce très forte qui sera réalisée en hommage à l’horlogerie et à la micromécanique. Il faudra de l’argent. Nous recherchons des fonds auprès de particuliers et d’autres bailleurs de fonds », précise Philippe Lebru.
Table ronde animée par Sébastien Daucourt. Philippe Lebru Utinam est invité. Photo ER/Léa LORIOL
19h30 – Le groupe Mantione récompensé par un prix
Le troisième trophée Crystal Wings est décerné par Damien Tournier, président de l’UIMM du Doubs, à Marina Clemente, responsable numérique du groupe Mantion basé à Besançon dans le Doubs.
Covid oblige, l’entreprise familiale Mantion de Besançon a fêté ses 100 ans, avec 2 ans de retard.
SME est aujourd’hui le leader européen des systèmes d’ouvertures coulissantes et de manutention aérienne.
Depuis le petit atelier de ferronnerie derrière la gare, que de chemin à faire. Mantion compte aujourd’hui 130 collaborateurs à Besançon (300 dans les agences au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne et en Allemagne) pour un chiffre d’affaires de plus de 40 millions d’euros. Elle compte pas moins de 4000 produits différents et on retrouve sa « signature » discrète dans des créations prestigieuses aux quatre coins du monde : à Dubaï, Manille, Londres, ou encore dans les boutiques du Louvre… 44% de la production est destinée à l’exportation. .
Le deuxième lauréat est la société Mercier Clausse de Pont-de-Roide et représentée par Philippe Peroz, directeur commercial. Le trophée lui a été remis par Olivier Chevrier, directeur régional Bourgogne-Franche-Comté d’Harmonie Mutuelle. Photo ER/Léa LORIOL
19:20 – Une récompense pour Mercier Clausse
Le deuxième trophée est remis par Olivier Chevrier, directeur régional de l’Harmonie Mutuelle Bourgogne-Franche-Comté à Mercier Clausse, à Pont-de-Roide-Vermondans. Philippe Péroz, directeur commercial de l’entreprise, le reçoit.
« C’est une entreprise familiale qui réussit », explique Philippe Peroz. « Nous essayons de perpétuer l’âme qui l’anime. »
Fondée en 1935, l’entreprise, basée à Pont-de-Roide Vermondans et employant une cinquantaine de salariés, bénéficie d’une grande longévité grâce à son savoir-faire : la découpe et l’emboutissage de précision de pièces métalliques pour l’industrie automobile. Le groupe Stellantis représente 40% de sa production. Elle est l’une des quatre sociétés qui composent le groupe SIFC qui compte plus de 400 salariés dont 330 en CDI. Selon Sébastien Renaud, directeur de la société Sideo RDT : « Nous fournissons tous les sites Stellantis dans le monde, notamment en Europe de l’Ouest, mais notre raison d’être est la proximité des usines d’assemblage de Sochaux et de Mulhouse. »
Sommaire
Doubs
Le premier lauréat vient du Territoire de Belfort. Il s’agit d’Isola Composite, représentée par Cécile Allemann, Olivier Aguero, Émilien Wurtz, Blandine Quenot et Corinne Boiston. Photo ER/Léa LORIOL
Haut-Doubs
19h10 – Isola Composite reçoit le premier trophée
Pays de Montbéliard
Christophe Mahieu remet le premier trophée de la soirée. Et c’est à Isola Composite basée à Delle, dans le Territoire de Belfort. Sur scène, Cécile Allemann, Olivier Aguero, Emilien Wurtz, Blandine Quenot, Corinne Boiston.
Haute-Saône
J’ai une équipe très disponible qui nous a permis de résister au tourbillon de la reprise. Nous avons la capacité de rembourser.
Territoire de Belfort
Von Roll Isola, repris en février 2021 par Cécile Allemann sous le nom d’Isola Composite France, est spécialisé dans la fabrication de matériaux composites isolants et compte parmi ses clients Siemens, Michelin, Goodyear et, en premier lieu, General Electric, pour qui elle conçoit l’isolation des éléments de la turbine Arabelle. Un vaste plan de restructuration et de modernisation a été engagé avec, en parallèle, la liquidation de ses finances. Dans le cadre de France Relance, l’entreprise a reçu une aide de 700 000 € (fonds d’accélération des investissements industriels).
Jura
L’objectif est clair, comme le résume le président : « Nous voulons devenir le leader français des composés. Et c’est à notre portée. Aujourd’hui, Isola Composite France compte 51 salariés, contre 41 lors de sa reprise il y a un an. L’objectif est d’en avoir 69 d’ici 2023. La (belle) histoire est en marche.