Au cours de sa vie, une voiture connaîtra inévitablement les galères de la circulation et de la vie quotidienne. Cela se manifeste par des rayures, des rayures, des bosses, des accrocs, des tôles froissées, des pare-chocs enfoncés, des plastiques déchiquetés. Bref, tout un tas d’avatars, plus ou moins gros, auxquels il est difficile d’échapper.
Il y a alors deux écoles. Ceux qui se précipitent pour remplacer l’élément abîmé, repeindre, changer le bandeau de porte. Celle-ci est parfois prise en charge par les assurances, mais rarement, notamment pour les petits bobos qui coûtent moins cher à réparer que la franchise prévue au contrat. C’est donc un investissement, mais qui vous permet de garder votre voiture en parfait état tout le temps. Bref, ceux qui peuvent arrêter de lire cet article immédiatement, car cela ne les concerne pas.
La deuxième école est celle de ceux qui ne font rien tout de suite, parce que « ça va, c’est pas mal, et ça n’arrête pas de rouler »… Visualisez-le ? Vous… peut-être l’un d’eux ?
Mais cette catégorie de procrastinateurs se retrouve alors, lors de la vente de leur voiture, avec une accumulation de petits ou moyens défauts, qui certes n’empêchent pas le bon fonctionnement de leur voiture, mais qui sont capables d’effrayer les acheteurs potentiels. , ou du moins encourager. qu’ils négocient durement le prix. Et ce n’est pas bon pour les affaires.
Détails sur les prix mentionnés dans cet article
Les tarifs mentionnés pour certaines interventions de carrosserie dans cet article correspondent à des travaux effectués dans un atelier de carrosserie avec vitrine, et avec facture. C’est une moyenne entre les prix des concessions, qui sont encore plus élevés, et celui des petits carrossiers indépendants, qui peuvent être plus agressifs sur les prix.
En fait, ce sont des tarifs qui peuvent être négociés, surtout si plusieurs opérations sont réalisées en même temps. Et de nombreux bodybuilders travaillent aussi « au noir », non rémunérés. Baissez la note, mais c’est à vos risques et périls.
Dans tous les cas, pour avoir une bonne idée de ce qu’il vous en coûtera, il faut faire des devis, et ne pas hésiter à faire jouer la concurrence.
Sommaire
Remettre en état est-il toujours la meilleure solution ?
L’idée est donc de restaurer. Mais attention, ce n’est pas toujours la meilleure solution.
Pour quelle raison ? Tout simplement parce que la carrosserie coûte cher, très cher. Et que la valeur ajoutée générée n’est pas toujours proportionnelle à l’investissement. Explications.
Les petits travaux faits par soi-même : toujours rentable
Bien sûr, on ne parle pas ici de petits travaux, faciles à faire soi-même à moindre coût. Bien sûr, polir, estomper les rayures superficielles avec un produit ad-hoc, faire une petite retouche avec le bon stylo de couleur, vous ne serez jamais dissuadé de le faire, bien au contraire. Car pour un investissement modeste, quelques dizaines d’euros tout au plus, ces gestes simples peuvent redonner un coup de jeune et brillant à une voiture fatiguée, et couper court à des négociations qui font baisser le prix de plusieurs centaines d’euros.
Dans ce cas, tout est rentable. Vous pouvez même aller jusqu’à faire faire un polissage à la machine par un professionnel, ou faire appel à un carrossier sans peinture pour les endroits les plus importants. Cela revient respectivement à 250 € / 300 €, et une moyenne de 80 € par bosse. Cela peut encore payer, surtout si le reste de la carrosserie est impeccable.
Les plus gros travaux : c’est de cher à très cher
Mais là où les choses se compliquent, c’est lorsqu’il y a des tôles qui se décollent, des éléments endommagés, des réparations ou des peintures à faire.
Pour arranger les choses, rappelons la valeur moyenne de certaines opérations. Par exemple, faire remplacer un pare-chocs par de la peinture, dans un atelier de marque, c’est entre 600€ pour le moins cher, et plus de 1000€ (voire plus pour une marque premium). De même, le remplacement d’une porte, d’un capot, d’un hayon, d’un aileron peut coûter entre 700€ et plus de 1000€ (un peu moins pour un aileron). La faute à un marché captif des pièces de carrosserie en France, où seuls les constructeurs ont le droit de proposer des pièces d’origine, et où « adaptable » est illégal. Et ces prix excluent parfois la peinture !
Justement, en parlant de peinture, il faut considérer aujourd’hui que remettre une nouvelle couche sur un élément de la carrosserie coûte entre 300 et 350 €. Pour deux pare-chocs rayés, ce sera donc entre 600 et 700 €. Rien rien. Et ce si aucune réparation/remplissage/redressage n’est à faire !
Il est parfois plus intéressant de faire l’effort de trouver une pièce de carrosserie, un feu, une optique (oui c’est aussi de la carrosserie), correspondant à votre véhicule, idéalement de la même couleur. Le démontage/remontage coûtera en fait moins cher que la peinture, surtout si une réparation préalable est nécessaire en raison de l’état de l’article. C’est notamment le cas sur les modèles grand public qui ont plus de dix ans. Les casses regorgent de pièces compatibles, à des prix compris entre 10% et 1/3 du prix neuf.
Même trouver une pièce d’une autre couleur et la faire peindre est parfois encore plus rentable par rapport à un remplacement pur et simple.
Lorsque le montant de la restauration a été estimé, il reste à déterminer si elle est rentable.
Tout dépend de la valeur de votre bien, comme en immobilier !
Il faut raisonner par rapport à la cote de votre auto
Prenons un exemple. Pour réparer une Renault Clio 3 2007, vous avez réussi à trouver un feu arrière cassé pour 100 €, il y a deux pare-chocs à repeindre (700 € à un carrossier avec facture), et une porte à remplacer, que vous avez trouvée à la casse . dans la bonne couleur, heureusement, pour 150 €. Un bon polissage et quelques retouches ici et là peuvent coûter environ 1 000 $ en réparations. C’est déjà bien, car neuf et sous concession, c’était au moins 1 800 €.
Mais combien coûte cette Clio 3 ? S’agissant d’un modèle 1.5 dCi 85 Dynamique 5 portes affichant 130 000 km, son prix de vente tourne autour de 3 900 €. Les 1 000 € correspondent donc à près de 26 % de sa valeur résiduelle s’il était dans un état impeccable. C’est trop!
En effet, un acquéreur potentiel, par rapport à cette valorisation, ne négociera jamais plus de 25% du prix malgré les pare-chocs et la porte cassée. Il suffit donc de remplacer le feu arrière (de toute façon il sera imposé par le contrôle technique), et d’accepter de baisser le prix de 500, voire 600 €. Vous trouverez preneurs, et vous perdrez moins d’argent.
Prenons le même exemple, mais appliqué à une Audi A4 2016. La peinture des pare-chocs se paiera au même prix. Le nouveau feu arrière coûte environ 270 €, il n’est pas disponible à la ferraille. Et pour la porte, vous en trouvez une mais pas la bonne couleur, ce qui vous coûte 450€ montage et peinture compris. Soit une facture estimée à 1 420 €. C’est plus que pour la Clio. Cependant, cela ne représente que 8,5% de la cote de ce modèle 2.0 TDI 150 Design.
Dans ce cas, et sachant qu’un acheteur d’un tel modèle sera beaucoup plus exigeant, l’investissement est plutôt rentable.
En général, sur une voiture à moins de 5000€, si les travaux dépassent 15% de la valeur de la voiture, mieux vaut la laisser telle quelle (ou juste faire ce que l’on peut faire soi-même). négociation, ou voir un prix inférieur dès le début.
Jusqu’à 20 000 € de chance, n’investissez pas plus de 10 %. Et diminuez le pourcentage au fur et à mesure que la valeur de la voiture augmente : par exemple pas plus de 7 % sur une voiture à 30 000 $, et 5 % sur une voiture à 40 000 $.
Pour l’actualité, vous savez que chez les professionnels, le coût des réparations (mais c’est global, il n’y a pas que la carrosserie) est en moyenne de 800 € par voiture.
Alors n’en faites pas trop, ce serait à vos frais.